Les huit phobies les plus étranges du monde
Bien que la peur des serpents ou des hauteurs soit courante, il existe d’autres phobies moins connues qui touchent une partie plus restreinte de la population.
Les phobies sont des troubles anxieux caractérisés par une peur irrationnelle et excessive envers des objets, situations ou activités spécifiques. Si beaucoup de gens peuvent identifier les phobies courantes comme la peur des serpents ou des hauteurs, il en existe d’autres moins connues qui affectent une partie plus réduite de la population.
Selon le psychiatre Robert J. Campbell, auteur du Campbell’s Psychiatric Dictionary, il existe plus de 230 phobies documentées, dont beaucoup sont si inhabituelles que leur diagnostic et leur traitement peuvent s’avérer compliqués. Certaines de ces phobies sont devenues plus connues grâce à l’expansion de la psychologie clinique et de la recherche dans le domaine des maladies mentales. Voici quelques-unes des phobies les plus étranges et leurs implications pour ceux qui en souffrent.
1. Chrématophobie
La chrématophobie est une phobie peu courante qui implique de l’anxiété ou de la panique face à la présence d’argent. Les causes de cette phobie peuvent varier, mais sont souvent liées à des expériences passées de difficultés financières ou à une perception déformée des risques associés à la richesse. Ceux qui souffrent de chrématophobie peuvent ressentir une inquiétude constante de perdre ou de gaspiller leur argent, ce qui génère un grand malaise émotionnel et psychologique.
2. Cathisophobie
La cathisophobie est une phobie moins connue mais très limitante, caractérisée par la peur irrationnelle de s’asseoir. Cette peur est associée à l’anxiété sociale, car beaucoup de personnes souffrant de cette phobie évitent de s’asseoir en présence d’autres par peur du jugement ou de l’inconfort.
3. Nomophobie
La nomophobie, qui vient du terme anglais « no-mobile-phone-phobia », décrit la peur d’être sans téléphone portable ou d’être déconnecté des réseaux sociaux. Bien qu’elle soit souvent considérée comme une phobie moderne, elle est en réalité liée à une dépendance croissante à la technologie dans la vie quotidienne.
4. Macrophobie
La peur d’attendre, connue sous le nom de macrophobie, se manifeste chez les personnes qui ressentent de l’anxiété pendant de longues périodes d’attente. Ce type de phobie ne se présente pas seulement dans des situations quotidiennes comme faire la queue au supermarché ou attendre à la banque, mais aussi dans des activités qui requièrent de la patience, comme attendre un rendez-vous ou un résultat important.
5. Koumpounophobie
La koumpounophobie est une phobie extrêmement rare qui se réfère à la peur irrationnelle des boutons. Les personnes qui souffrent de cette phobie peuvent éviter les vêtements contenant des boutons ou se sentir profondément mal à l’aise en voyant ou en touchant des boutons.
6. Turophobie
La turophobie est la peur irrationnelle du fromage, une crainte qui va au-delà du simple fait de ne pas apprécier le goût de cet aliment. Les personnes qui souffrent de cette phobie peuvent ressentir de l’anxiété ou de la panique en voyant, en sentant et même en pensant au fromage.
7. Pogonophobie
La pogonophobie est la peur irrationnelle des barbes ou des poils du visage. Les personnes qui souffrent de cette phobie peuvent ressentir de l’inconfort, de la peur ou même de la panique en voyant quelqu’un avec une barbe.
8. Génuphobie
La génuphobie est la peur irrationnelle des genoux, que ce soit les siens ou ceux des autres. Les personnes atteintes de génuphobie peuvent éviter les situations où il faut s’accroupir ou plier les genoux.
En résumé, voici un aperçu des phobies les plus étranges mentionnées dans le texte :
- Crometophobie : Peur de l’argent, souvent liée à des expériences financières passées ou à une perception des risques associés à la richesse.
- Catisophobie : Peur de s’asseoir, souvent associée à l’anxiété sociale.
- Nomophobie : Peur d’être sans téléphone portable ou déconnecté des réseaux sociaux.
- Macrophobie : Peur d’attendre, liée à l’impatience et au désir de contrôle.
- Kompounophobie : Peur des boutons, souvent liée à des expériences traumatiques durant l’enfance.
- Turophobie : Peur du fromage, pouvant causer de l’anxiété ou de la panique.
- Pogonophobie : Peur des barbes ou des poils faciaux, souvent liée à des expériences traumatiques ou à des perceptions distordues.
- Genuphobie : Peur des genoux, souvent associée à des traumatismes physiques ou psychologiques.
Phobies et troubles anxieux au Québec
Il existe des statistiques sur la prévalence des troubles anxieux et des phobies au Québec. Voici les principales données :
En 2002, 11,2% des Québécois de 15 ans et plus affirmaient avoir déjà souffert d’un trouble anxieux au cours de leur vie, et 7,2% d’une phobie sociale.
Plus spécifiquement pour les femmes québécoises en 2002 :
- 13,2% avaient déjà souffert d’un trouble anxieux
- 7,1% avaient déjà souffert d’une phobie sociale.
Pour les hommes québécois en 2002 :
- 9,2% avaient déjà souffert d’un trouble anxieux.
- 7,3% avaient déjà souffert d’une phobie sociale.
Sur une période de 12 mois en 2002 :
- 4,2% des Québécois de 15 ans et plus avaient souffert d’un trouble anxieux.
- 2,0% avaient souffert d’une phobie sociale.
- Plus récemment, un sondage de 2019 a révélé que 47% des Québécois se disaient anxieux. Une augmentation par rapport au taux de 38% en 1990.
- Ces statistiques montrent une prévalence significative des troubles anxieux et des phobies au Québec. Avec une tendance à l’augmentation au fil du temps.