Effet Pygmalion

Effet Pygmalion

Effet Pygmalion : Tout le monde connaît des gens qui pensent qu’on ne peut pas faire confiance aux autres.

Il est vrai que lorsqu’on fait confiance aux autres, il arrive qu’on se fasse exploiter. Cependant, si on se méfie toujours de tout le monde, on se fait toujours avoir, sans exception.

En fait, nos propres attentes influencent la réalité. Il s’agit de l’effet connu comme l’effet Pygmalion (ou l’effet Rosenthal). En émettant une hypothèse sur le devenir, on influence l’évolution de la situation.

Une prédiction a toutes les chances de se réaliser parce qu’on l’a formulée. Cela se produit dans de nombreuses situations en tout temps. Si on se méfie des autres ou si on les traite en adversaires, l’effet Pygmalion se fait sentir avec une force étonnante.

Prenons un exemple: Adeline travaille dans un bureau. Une nouvelle collègue, Marthe, vient la rejoindre. Adeline, qui se méfie de tout le monde, s’interroge sur la conduite de Marthe (comme d’ailleurs sur la conduite de toutes les personnes qui l’entourent). La deuxième journée, Adeline demande à Marthe: «Où est ce crayon qui était sur mon bureau ? Tu l’as vu ?».

*

La question se pose gentiment et Marthe répond en toute franchise qu’elle n’en sait rien (ou qu’elle l’a pris pour une minute. Dans ce cas, c’est dès le début qu’Adeline obtient la preuve de ses pires soupçons par rapport à Marthe). En tout cas, l’incident est anodin et Marthe l’oublie vite. Mais le lendemain Adeline lui pose une autre question, puis, une autre (le stylo, un bout de papier, un yogourt laissé dans le frigo). Marthe commence à penser que, ce que les gens disent, est vrai : Adeline est une personne difficile. Peu à peu les relations deviennent tendues.

À un moment donné, Marthe ment à Adeline sur une question sans aucune importance, juste pour éviter d’être à côté d’Adeline : « Peux-tu m’aider à vérifier les chiffres de ce tableau » – « désolée, je suis très occupée ». Cinq minutes plus tard, Marthe, qui a déjà oublié sa propre réponse, donne son accord pour aider une autre personne. Adeline découvrire inévitablement que Marthe lui ment.

C’est la justification de ses soupçons : je me suis dit dès le début qu’on ne pouvait pas se fier à cette nouvelle venue! Le pressentiment qu’avait Adeline le premier jour, s’est manifesté. D’ailleurs, Adeline voit que Marthe s’est joint à d’autres personnes qui lui ressemblent. Voilà, un nouvel ennemi créé. Rien n’est tout noir ou tout blanc dans ce monde. On ne nie pas qu’une confiance totale puisse entraîner des problèmes.

Notre capacité à nous méfier nous protége de beaucoup de maux. Cet instinct nous protège d’une naïveté qui se paie parfois très cher. C’est pourquoi on doit se méfier, mettre en doute les motivations des autres, mais à l’occasion seulement.

La plupart du temps, faire confiance donne des résultats beaucoup plus positifs qu’une méfiance totale. Il y a des gens qui ne méritent pas notre confiance, il faut les éviter, si possible. Mais la plupart des gens agissent de bonne foi. Mais en nous surprotégeant systématiquement, en considérant que personne n’est digne de confiance, on risque de finir par s’isoler. Sans confiance, on peut perdre des amis et faire fuir tout le monde.

Les relations avec les autres, peu importe leur degré, se solderont par une rupture plutôt rapide si elles ne sont pas basées sur la confiance. Accordez d’abord le bénéfice du doute pour ne pas vous priver de relations approfondies.

Femme
La femme est le seul cadeau qui vous choisit. (Auteur inconnu). Image: © Megan Jorgensen.

Refoulement

Mécanisme psychique, imaginé par Freud, en vertu duquel sont maintenus ou rejetés dans la sphère inconsciente de l’esprit (donc hors la connaissance qu’en pourrait prendre directement le sujet et de l’action qu’il pourrait exercer sur eux) certains éléments dynamiques de l’activité instinctive. Il s’agit notamment des « pulsions », sexuelles on non, au moins sous leur forme agressive, réalisable.

Le « Refoulement », phénomène inconscient, est à différencier de la « Répression », phénomène conscient et beaucoup moins pathogène, qui consiste à renoncer sciemment à tel désir condamné par la morale personnelle du sujet.

Cette notion, dégagée de sa signification spécifiquement sexualiste, est adoptée par tous les psychiatres pour caractériser certaines névroses ou psychoses, dites de « refoulement », lorsque le rôle pathogène des tendances refoulées est cliniquement manifeste. Tels les états obsessionnels et délirants dont l’origine occasionnelle apparaît de la contradiction apparente entre certaines aspirations vitales (sensualité, instinct de puissance, maternité, etc.) et les rigueurs d’une morale tyrannique (idéal de pureté ou d’ascétisme) ou les freins psychiques créés par une peur des responsabilités de la vie. Le terme n’est guère employé que dans les cas où l’obscurité des facteurs organiques étiologiques suggère, par exclusion, le déterminisme d’une psychogenèse.

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