Québec psychologique

Complexe d’Œdipe

Complexe d’Œdipe

Complexe d’Œdipe

Le complexe d’Œdipe, notion fondamentale en psychanalyse, est le système dynamique évolutif des tendances attractives et répulsives du jeune individu à l’égard de son père et de sa mère ou de leurs substituts. Il est caractéristique de la personnalité des enfants de la famille monogamique et joue chez eux un rôle essentiel dans la détermination du caractère et de la névrose.

Il est le fondement de cette morale de refoulement sexuel qui, chez les civilisés, donne fréquemment naissance à la culpabilité morbide (On sait que dans le mythe antique d’Œdipe, type de la victime du destin, le héros auquel le Sphinx révèle qu’il a épousé sa mère Jocaste et tué son père Laios, se punit en se crevant les yeux et en s’enfuyant de Thèbes, guidé par sa fille Antigone.

La psychanalyse, selon l’enseignement de Freud, précise que l’installation normale du complexe d’Œdipe, vers 3 à 5 ans, interrompt, chez l’enfant, la phase dite phallique de son évolution sexuelle, en associant à l’autoérotisme du jeune individu l’attraction amoureuse pour la mère (prototype de toute relation amoureuse ultérieure), puis l’hostilité jalouse à l’égard du concurrent redoutable qu’est pour lui le père).

Cette situation correspond au complexe d’Œdipe naturel, vécu. Lorsque les menaces éducatives amènent chez l’enfant, spécialement concernant son sexe, l’obligation de renoncer à vivre ce complexe dans les actes, l’enfant intériorise ses sentiments à l’égard des parents et s’adonne aux fantasmes sexuels et agressifs.

Ce complexe d’Œdipe intériorisé laisse subsister des traces persistantes et agissantes chez l’adulte. En ce sens, la situation œdipienne – et spécialement l’agressivité souvent inconsciente contre le père – peut influencer toute une existence. Le problème de la libération de l’homme à l’égard des interdictions parentales est essentiellement le problème de la résolution de la situation œdipienne et celui de l’accession consécutive à l’autonomie de sa personnalité.

C’est pourquoi le complexe d’Œdipe a été appelé le « complexe des complexes ». Toute psychanalyse repose sur la question de sa liquidation.

A.Hesnard.

Subconscient : Terme souvent employé comme synonyme d’Inconscient. Certains auteurs cependant donnent à ce mot une signification particulière : les uns y voient un état intermédiaire entre inconscient et conscient; les autres entendent le réserver à l’inconscient pathologique (M. Pradines); d’autres s’en servent pour désigner l’inconscient automatique (dans ce sens, les Anglo-Saxons utilisent volontiers le mot Subliminal); Freud, enfin ne l’a jamais employé.

Transfert : En psychologie générale, le transfert affectif est un déplacement, une translation d’émotion d’un objet sur un autre (comme dans le transitivisme affectif, où le sujet attribue à une personne aimée ou haïe son propre état d’âme). En psychanalyse, il s’agit d’un report des sentiments que le patient éprouvait jadis à l’égard des parents, nourriciers et éducateurs, sur la personne actuelle de l’analyste. Reviviscence affective qui permet au sujet de résoudre, en les comprenant à l’échelle de l’adulte et d’autrui, les conflits incités en lui par le milieu infantile. Le transfert, – cas spécial de la relation affective interhumaine – réalise, en thérapeutique psychanalytique, un débat entre, d’une part, l’analyste objectivement lucide, intervenant peu et, d’autre part, l’analysé aux prises avec ses problèmes personnels. C’est un processus dramatique et concret qui, existant dans toute psychothérapie de manière empirique et aveugle est, en psychanalyse, reconnu et maniable. À ce titre, il est la condition passagère non seulement d’une véritable prise de conscience par le malade, des origines de sa névrose, mais d’une reprise de son évolution affective, dont les difficultés se traduisent par ses symptômes.

Statue boudhiste

Statue bouddhiste dans le Vieux-Montréal. Photo : GrandQuébec.com.

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