Technicien en laboratoire

Profession de Technicien en laboratoire

Le technicien en laboratoire ou analyste en laboratoire réalise des mesures et des analyses de conformité sur la qualité biologique, chimique ou physique, de matières ou de produits. Il le fait au moyen de matériel de laboratoire. Selon un protocole de contrôle et les règles d’hygiène, sécurité, environnement. L’analyste en laboratoire contrôle, par exemple, la qualité de produits destinés aux tablettes des épiceries. (C’est en partie grâce au travail de l’analyste que l’on exempte les aliments de la bactérie E. coli ou de la salmonelle).

Ce métier s’exerce en laboratoire au sein d’entreprises industrielles, d’organismes de recherche, de contrôle, de collectivités territoriales, de services de l’État. Il se réalise donc en relation avec différents services et intervenants. Les activités consistent à la préparation des produits et des appareils de mesures et d’analyses. Le professionnel contrôle leur conformité d’étalonnage et de fonctionnement; à la réception les échantillons. Il fait des prélèvements de matières et de produits. Ce technicien exécute des mesures et analyse. Il transmet des données. Il contrôle de l’application des procédures et des règles d’hygiène, sécurité, qualité et environnement, Il consigne des résultats de mesures et d’analyses, etc.

Naturellement, les activités varient selon le domaine. Un technologue en analyses biomédicales, par exemple a la tâche d’analyser en laboratoire des prélèvements sanguins. Aussi des capsules d’urine, tissus, parasites, bactéries, microbes et virus. Il le fait en vue de découvrir toutes traces de maladies ou autres problèmes de santé. Un analyste qui travaille au centre des prélèvements (phlébotomie) aura pour tâches d’effectuer des prélèvements sanguins et capillaires sur les patientes et les patients du service des urgences. Également de l’unité des soins intensifs, des cliniques externes, en CLSC ou à domicile afin que des analyses puissent être effectuées en laboratoire.

*

Si vous travaillez pour un laboratoire d’analyses en microbiologie ou en biochimie, vous aurez pour tâches de recevoir et traiter les spécimens de sang et d’autres matières biologiques en suivant une procédure qui assure une conservation des constituants; effectuer les analyses d’échantillons d’éléments microbiens (microbes, champignons, virus, bactéries, parasites) afin de déterminer le type d’infection et la progression de cette dernière et déterminer la sensibilité du germe à différents agents chimio thérapeutiques; utiliser un outillage de pointe pour effectuer le dosage des substances que l’on retrouve dans le sang et dans d’autres liquides biologiques; s’assurer de la qualité des résultats obtenus sous sa responsabilité; valider les résultats d’analyse; et transmettre ceux-ci au médecin microbiologiste ou biochimiste pour analyse et interprétation des résultats; préparer des rapports pour des entreprises de production (alimentaire, par exemple). Pour chaque échantillon, il faut faire plusieurs tests et les résultats doivent concorder.

Dans l’industrie alimentaire, le rôle de l’analyste en laboratoire consiste à assurer que les aliments respectent les normes déterminées par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec et  par l’Agence canadienne d’inspection des aliments. (En fait, aucun aliment n’est stérile, sauf s’il est pasteurisé ou irradié. En revanche, il y a une limite de bactéries à ne pas dépasser. On en fait donc le décompte, de même que celui des levures et des moisissures).

Bref, en laboratoire d’hématologie, d’hémostase, d’histopathologie, de cytogénétique, de cytologie, en science transfusionnelle, en laboratoire de recherche médicale, en tant qu’assistant pathologiste, en pathologie médico-légale, etc., les tâches sont différentes, mais elles ressemblent un peu.

* Technicien en laboratoire

Parmi les qualités qu’on doit posséder, soulignons une bonne dextérité manuelle car le technicien aura à manipuler des échantillons fragiles et délicats; un sens aigu des responsabilités, car on en aura la responsabilité des analyses qu’on fera; capacité d’analyse et de synthèse car on aura à interpréter de façon juste et précise les résultats des tests; prédisposition au travail en équipe, parce qu’on aura à collaborer avec d’autres collègues, des biochimistes, des médecins, des chercheurs ; bon jugement et esprit d’initiative pour effectuer les tests appropriés et prendre l’initiative d’effectuer d’autres tests nécessaires si on découvre une irrégularité dans les analyses. On doit d’ailleurs aimer travailler avec le public : à l’occasion on aura à effectuer des prélèvements chez le patient ou la patiente et ensuite effectuer les analyses en laboratoire.

*

Parmi les employeurs potentiels, on retrouve des hôpitaux, centres hospitaliers régionaux, hôpitaux généraux. Aussi des centres universitaires, cliniques médicales, laboratoires médicaux privés, compagnies pharmaceutiques. Universités, cégeps, fabricants de produits biomédicaux, industries agroalimentaires, fabricants et fournisseurs d’équipements pour laboratoires médicaux, l’organisme Héma-Québec, entreprises privées spécialisées en recherches médicales et instituts de recherches en santé. (Conseil national recherches médicales, Institut recherches en santé, Institut Armand-Frapier, etc.), gouvernement du Canada et gouvernement du Québec. (Par exemple, à l’Institut national de la santé publique ou au laboratoire des sciences judiciaires et de médecine légale du Québec), les Forces armées canadiennes.

Pour pouvoir exercer le métier, il faut réussir à l’examen de l’Association canadienne de techniciens(nes) de laboratoire médical avant de s’inscrire à l’Ordre.

Par contre, au Québec, il n’est pas obligatoire de détenir un permis de pratique afin de pratiquer en tant que technicien ou technicienne en laboratoire médical.

*

D’autre côté, on recommande fortement devenir membre de l’Ordre des technologistes médicaux du Québec. De plus obtenir le titre de « technologiste médical ». Cela permettra d’effectuer certaines tâches exclusives telles que des prélèvements sanguins ou de tissus humains pour fins d’analyses.

Des désavantages ou plutôt exigences spécifiques, mentionnons que la connaissance de l’anglais est un atout important. Tout comme la disponibilité le soir, les weekends  les jours de congé férié, ou par quart de travail.

Finalement, notons que le taux de placement est excellent. Les possibilités d’emploi sont très bonnes. Mentionnons à titre d’exemple que selon les données de l’Ordre des technologistes médicaux du Québec, il manquerait ces centaines de technologistes médicaux au cours des 15 prochaines années. Les collèges reçoivent deux à trois fois plus d’offres qu’il y a de diplômés disponibles. Ces offres proviennent d’hôpitaux. Mais aussi d’entreprises de recherche clinique, de laboratoires médicaux privés et de compagnies pharmaceutiques. La plupart des diplômes obtiennent un emploi dans leur milieu de stage.

Bref, selon les données du Ministère de l’Éducation, le métier de technologue en analyses biomédicales est l’un des 30 métiers de la formation technique présentant les meilleures perspectives d’avenir.

À voir aussi :

Observatoire du mont Mégantic
Observatoire du Mont Mégantic. Image libre de droits.

Laisser un commentaire