
Le professionnel de la plongée sous-marine
Nous traiterons aujourd’hui de la carrière de celui qui gagne sa vie en faisant de la plongée sous-marine sur un plan commercial et non comme simple loisir.
L’image qu’on se fait habituellement du plongeur sous-marin est celle du repêcheur de cadavres de noyés. Ce n’est là pourtant qu’une bien infime et exceptionnelle partie de ses responsabilités.
Plus de vingt mille personnes au Québec, hommes ou femmes, font de la plongée sous-marine dans leurs loisirs. Trente pour cent s’improvisent plongeurs commerciaux. Et sur ce nombre à peine une centaine deviennent vraiment des professionnels.
Le plongeur sous-marin professionnel est habilité à plusieurs fonctions. Entre autres, il peut devoir installer des tuyaux dans le lit des rivières , construire des caissons pour l’édification des ponts, vérifier les piliers, placer des câbles téléphoniques au fond des cours d’eau, etc.
Il peut être aussi appelé à inspecter des réservoirs d’eau potable pour les municipalités. À l’occasion, on a recours à ses services pour découvrir des épaves de bateaux échoués, on peut aussi lui demander de pomper l’huile écoulée dans les mers suite à des naufrages de navires citernes.
Certains plongeurs sous-marin sont appelés à étancher, à l’aide de gaines spéciales, des réservoirs brisés ou percés.
Voici donc un spécialiste habilité à exercer plusieurs corps de métiers. En effet, le plongeur sous-marin professionnel doit connaître les matériaux de construction, les propriétés de l’acier, du bois, du béton, les techniques hydrauliques et pneumatiques. Il doit avoir des notions de tuyauterie, de plomberie, de soudure.
C’est donc dire qu’il ne suffit pas de savoir bien nager pour devenir plongeur sous-marin bien que cela évidemment soit nécessaire.
Le plongeur sous-marin doit revêtir un costume étanche en caoutchouc synthétique ou en nylon, costume muni d’appareils respiratoires de face avec système de communication.
Dépendamment du genre de travaux à effectuer à des profondeurs variables, le plongeur peut parfois être obligé de passer six (6) heures par jour sous l’eau. On affirme cependant qu’à une profondeur de 60 pieds, on ne peut guère rester sous l ’eau plus d’une heure de suite à cause du phénomène de la décompression. En remontant d’une telle profondeur, le plongeur doit effectuer plusieurs arrêts afin de permettre à son système sanguin d’éliminer les gaz et les particules d’azote dissoutes qui s’y sont accumulés.
Qualités requises
Il ne faut pas souffrir de claustrophobie pour faire ce métier, c’est-à-dire qu’ il faut être capable de supporter des descentes dans des eaux opaques dans lesquelles la noirceur pourrait engendrer, chez certains sujets, un choc nerveux et de l’angoisse.
Il ne faut pas redouter la solitude pour effectuer des opérations au fond d’un cours d’ eau, là où même une lumière de 1000 watts suffit à peine à éclairer. Une excellente santé est donc requise dans ce métier qui exige aussi de la sobriété, le sens des responsabilités, l’esprit de décision, du sang-froid, le contrôle des réflexes et la rapidité de réaction en maintes occasions.
Il faut naturellement aussi de l’habileté manuelle pour utiliser des instruments tels que l’arc électrique, le chalumeau, la lance thermique. Cette fameuse lance thermique peut faire fondre du béton sous l ’eau à des degrés de 6300° Fahrenheit. À peine une dizaine de plongeurs sous-marins peuvent, actuellement, utiliser cette lance au Québec.
Comment devenir plongeur sous-marin
Un expérience dans le secteur de la construction constitue un préalable fort utile pour exercer le métier de plongeur sous-marin professionnel, même si présentement peu de compagnies de plongeurs sous-marins sont enregistrées à l’Office de la construction du Québec.
Il faut avoir 18 ans, avoir suivi un cours de plongée sportive et avoir une attestation d’une association québécoise, canadienne ou américaine de plongée sous-marine. Pour les détails, on peut s’informer auprès de compagnies de plongeurs.
La durée des études et de l’entraînement dépend de la volonté de l’individu… Il y a de la théorie et de la pratique, il faut développer des habiletés personnelles et un sens aigu d’observation concrète.
En moyenne ça peut prendre de 4 à 6 mois pour acquérir la base de ce métier «palpitant». Des études de niveau cégep en physique et en mathématiques de même qu’en biologie se raient utile s au futur plongeur professionnel. L’étude de l’électronique, des communications et des notions de construction seraient également utiles pour réussir dans cette profession.
Débouchés et salaires
Le plongeur sous-marin professionnel peut travailler à l’emploi de la Voie maritime du St-Laurent, pour les services de la Police, pour les gouvernements, pour le ministère des transports ou pour diverses compagnies. Il peut travailler pour les grandes centrales hydro-électriques. Les salaires varient, mais ils sont assez hauts et habituellement l’ouvrage ne manque pas. Avis donc aux audacieux, jeunes et bonne santé !


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