Ding et Dong à Paris
Lorsque l’on vous demande à Paris dans quelle partie de l’Afrique se situe le Québec, il s’agit là d’un véritable choc culturel. Une grande leçon d’humilité…
Je pensais justement que le Québec est vraiment mal connu et mal perçu en regardant Ding et Dong* qui présentaient leur sketch « Avis de recherches » à la TV française. Un numéro de dix minutes à l’intérieur d’une émission de trois heures.
Pas beaucoup de rires parmi l’auditoire qui occupait une partie du plateau. Lorsque l’animateur a demandé à Claude Brasseur** à qui on consacra l’émission, s’il aimait ce genre d’humour, Brasseur a répondu qu’il se bidonnait tous les soirs en voyant Ding et Dong dans un petit club de Montréal.
Mettons que Brasseur exagère un tantinet et que les lundis des Ha!Ha! n’étaient présentés que le lundi, mais le ton de l’animateur ne laissait aucun doute. Ding et Dong, c’était l’exotisme, une joueuse farce folklorique que Brasseur ramenait d’Amérique comme une tête d’orignal
(Extraits d’un texte du journaliste Jean Beaunoyer, publié le 25 janvier 1984 dans La Presse).
*Ding et Dong : deux humoristes québécois, Serge Thériault (« Ding ») et Claude Meunier (« Dong »), reconnaissables à leurs habits « peau de vache ». Au début des années 1980, ils ont animé les Lundis des Ha! Ha!, où se s’illustrent plusieurs futurs humoristes. Ils créèrent un faux téléroman intitulé La Petite Vie, qui donna naissance à l’émission de télévision la plus regardée au Québec à cette époque.
**Claude Brasseur, de son vrai nom Claude Espinasse (né en 1936 à Neuilly-sur-Seine), célèbre acteur français.