Tango à Paris
Tango à Paris… Un fil invisible relie Paris à Buenos-Aires, ville portuaire, la plus européenne d’Amérique du Sud.
À Paris, où le tango argentin se danse les soirs d’été, aux restaurants où se retrouve la communauté argentine de la ville. Les liens avec Buenos-Aires et l’Argentine perdurent. Aux bordes de la Seine on entend la milonga du soir, l’air traditionnel argentin qui décrit avec émotion et nostalgie le paysage monotone de la pampa argentine aux couleurs changeantes. Au milieu des instruments à cordes, le son du bandonéon se détache.
Déjà à la fin des années 1920, la plupart des musiciens de la Coupole, la brasserie la plus connue de Montparnasse, étaient Argentins. À l’époque, le tango, inventé sur les bordes du Rio de la Plata a remporté un grand succès en Europe et notamment à Paris.
Au fait, la seule station de métro à Paris qui porte fièrement le nom d’un pays étranger, c’est la station Argentine. Elle se situe au cœur des Champs-Elysées. Autours, plusieurs ressortissants de l’Argentine animent des cours de tango. Bref, Paris, ville tango, regorge de ces endroits où l’on apprend à danser cette danse et les soirées argentines se multiplient dans la capitale française.
Immigration argentine en France
Aujourd’hui, environ dix mille Argentins vivraient en France. La vague la plus importante y est arrivée durant les années de la dictature militaire des 1970, fuyant la répression. Mais dans les décennies 1980-1990, la refonte économique néolibérale et l’hyperinflation provoquent le départ d’autres milliers d’Argentins.
La troisième vague correspond au début du XXIe siècle et est due à la crise économique. Avec une admiration non dissimulée pour la culture française, ces gens s’assouvissent leur rêve d’une France tant fantasmée. Ils embarquent le tango de leur enfance sur les trottoirs parisiens, symbole de leur exile et de leur espoir.