Champs-Élysées
L’avenue des Champs-Élysées est la grande voie triomphale parisienne, l’une des rues les plus célèbres qui relie la place de la Concorde et son Obélisque à la place Charles de Gaulle au centre de laquelle trône l’Arc de Triomphe.
D’une longueur de 1910 mètres et d’une largeur de 70 mètres, c’est incontestablement un des axes majeurs de la capitale qui traverse le 8e arrondissement et ses quartiers Champs-Élysées et Faubourg-du-Roule.
Cette voie de communication fut ouverte en 1670 sous le nom de l’allée du Roule et c’est en 1789 que l’avenue est rebaptisée d’après le lieu où séjournaient les âmes vertueuses dans la mythologie grecque. À ses débuts, le roi Louis XIV chargea le paysagiste André Le Nôtre d’aménager un terrain marécageux, situé au nord du Louvre et de tracer une rue qui lierait le pavillon central du Palais des Tuileries et la montagne du Roule (actuelle place Charles de Gaulle). Une belle avenue fut donc ouverte bordée des ormes et des tapis de gazon. Peu à peu, des bâtiments sont construits de part et d’autre de l’avenue, mais, curieusement, les Champs-Élysées actuels avaient à l’époque une mauvaise réputation qui attraient de mauvais éléments, des brigands et des prostituées.
Le tracé de l’avenue offre une perspective et un axe historique nés du palais du Louvre, dans laquelle s’alignent la statue équestre de Louis XIV dans la cour Napoléon du Louvre, l’Arc de triomphe du Carrousel, le jardin des Tuileries, l’Obélisque, l’Arc de triomphe de la place Charles de Gaulle, l’Arche de la Défense.
Dans sa partie inférieure, l’avenue forme les jardins des Champs-Élysées, longs de 700 mètres et larges de 300 à 400 mètres. Dans la partie supérieure de l’avenue, à l’ouest du rond-point, on trouve de nombreuses boutiques de luxe, des cinémas, notamment les UGC Normandie et George-V ; le Lido ; des cafés et restaurants.
La popularité des Champs-Élysées ne décolle que sous la Révolution française. C’est par cette avenue que passe le cortège de femmes, qui le 5 octobre 1789, sous la conduite de Théroigne de Méricourt et de Reine Audu, se dirige vers Versailles pour ramener la famille royale à Paris et c’est par les Champs-Élysées que la famille royale est ramenée dans Paris le 25 juin 1791 après la fuite à Varennes.
Le Directoire fait élargir l’avenue centrale, fermer quelques bouges et combler les caves et souterrains où se réfugiaient les malfaiteurs. Des cafés élégants ouvrent leurs portes comme le Café des Ambassadeurs. L’avenue devient la propriété de la Ville de Paris en 1828 et l’on y construit alors des trottoirs et des fontaines. Elle est à cette époque éclairée au gaz. Le quartier des Champs-Élysées devient un lieu de promenade élégante. Le 15 décembre 1840, c’est par l’avenue que s’effectue le retour des cendres de Napoléon I.
Sous le Second Empire, l’avenue, bordée de luxueuses demeures, devient le haut-lieu de la vie élégante parisienne. En 1938, l’avenue des Champs-Élysées est la première au monde à recevoir un revêtement en bitume.
Jusque dans les années 1950, l’avenue comprenait essentiellement des boutiques chics et a été l’adresse incontournable des marques de luxe. Ensuite, ces dernières ont laissé place à des sièges sociaux de groupes en quête de prestige. La rénovation lancée en 1994 par le maire de Paris de l’époque, Jacques Chirac, va donner à l’avenue une nouvelle image de marque.
L’avenue est chère et les prix de l’immobilier y sont tels, et la spéculation immobilière si forte, que seule une poignée de personnes y résident encore, les étages supérieurs des immeubles de l’avenue étant généralement occupés par des bureaux. Aujourd’hui, l’avenue reste une des plus célèbres artères parisiennes et les plus chics, mais curieusement, elle n’est pas la plus chère (c’est la rue de la Paix, peu connue, qui occupe le palmarès).
Voir aussi :
- Avenue d’Iéna
- Avenue Foch
- Avenue Carnot
- Avenue Friedland
- Avenue de Wagram
- Avenue Hoche
- Avenue de la Grande-Armée
- Arc de Triomphe
- Arche de la Défense