Place Félix Éboué à Paris
Fontaine aux Lions
Aménagée à l’emplacement de la barrière de Reuilly sur le mur des Fermiers généraux, la place publique Félix-Éboué s’est d’abord appelée place Daumesnil.
Le centre de cette place est orné par la Fontaine du Château d’eau, mieux connue comme Fontaine aux lions, œuvre de Gabriel Davioud, conçue sur les indications du baron Haussman pour la place de la République, dans les années 1870, et déplacée à son emplacement actuel en 1880, lors de l’installation sur la place de la République de la Statue de la république, œuvre des frères Léopold et Charles Morice.
Un grand bassin circulaire, surmonté de trois bassins superposés en gradins, est orné de huit lions en bronze assis sculptés par Henri-Alfred Jacquemart. La vasque principale est soutenue par un piédouche et huit consoles en pierre, décorées de têtes féminines, œuvre de Louis Villemot. L’eau, qui jaillit de la bouche des fauves et de la gerbe de feuilles, retombe en cascades dans les vasques et le bassin.
La fontaine a remplacé la fontaine aux Lions de Nubie, devenue trop petite lors de l’élargissement de la place (la fontaine aux Lions de Nubie a été transférée devant la grande halle du parc de la Villette).
Cette place a été rebaptisée depuis 1947, lorsque le Conseil municipal de Paris décida de renommer la place en hommage à l’homme politique français Félix Éboué. Cet administrateur colonial fut l’un des premiers hommes politiques à se rallier à la France libre du général de Gaulle en août 1940. Fils d’un orpailleur et d’une épicière de Cayenne, il était gouverneur au Tchad, au moment de l’armistice. Refusant l’armistice signé par Pétain et Hitler, M. Éboué prend contact avec le général de Gaulle dès le début du mois de juillet 1940. La France Libre ayant été reconnue par les Britanniques le 7 août, le Tchad rallie la résistance le 26 août 1940. Le général de Gaulle, nomme Félix Éboué membre du Conseil de Défense de l’Empire, gouverneur général de l’Afrique Équatoriale Française, membre du Conseil de l’Ordre de la Libération en janvier 1941. Félix Eboué participer à la conférence de Brazzaville, entre les 30 janvier et 8 février 1944, au cours de laquelle ont été définies les grandes lignes de la décolonisation. Il décède d’une congestion pulmonaire le 17 mai 1944 et il a été inhumé au Panthéon.

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