L’orangerie du domaine de Montreuil (Domaine de Madame Élisabeth)- Le chantier
L’orangerie du domaine de Montreuil (de Madame Élisabeth) était à l’origine composée d’une seule salle en rez-de-chaussée ouverte par une porte-fenêtre et six fenêtres au sud.
Dans les différents avis donnés par les membres du service des Monuments Historiques en vue de sa protection (Inspecteur Général, Architecte en Chef, etc.), on a reconnu ce second état d’intérêt. Par la suite on a inscrit l’édifice sur l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1980. Le projet de restauration s’attache alors à conserver l’édifice dans ses dispositions de la fin du XVIIIe siècle modifiées au XIXe siècle.
Les travaux consistent en un piochage complet de l’enduit dans ses parties dépourvues de décor ou de moulure. Aussi d’une mise en œuvre d’un enduit neuf teinté à la composition identique à celui d’origine. C’est-à-dire, plâtre gros, chaux aérienne et sable.
On a débarrassé soigneusement les éléments moulurés et sculptés du revêtement minéral posé en 1999. On les a aussi consolidés. D’ailleurs, on les a purgés des parties dégradées et instables. Ensuite, on les a restituées selon nécessite. L’objectif de ces travaux est la conservation maximale des moulures et sculptures. Contrairement aux parties courantes, ces éléments sont dans un bon état général.
Un badigeon coloré de finition à base de chaux aérienne, de pigments naturels et d’eau s’appliquera ensuite sur ces décors. Cela dans le but d s’accorder à la couleur générale des façades. De plus il faut garantir une homogénéité de couleur entre parties neuves et restaurées.
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Le choix de la couleur a fait l’objet de recherches approfondies et d’analyses fines des vestiges en place découverts lors de l’enlèvement de la peinture minérale récente. On a présenté plusieurs échantillons avec des nuances de couleur différentes.
L’architecte des Bâtiments de France des Yvelines et l’Architecte de la Ville de Versailles ont accompagné ces recherches. Le choix se finalement porte sur un jaune clair, classique pour cette époque dans la Ville de Versailles.
On a restauré le soubassement en pierre de la façade sud dans ses dispositions d’origine plus élevé que celui en place avant les travaux. On l’a restauré par le remplacement des éléments ayant perdu toute qualité mécanique par une pierre de nature identique tant sur le plan esthétique que technique (dureté, porosité…).
Les appuis de fenêtre du rez-de-chaussée de la façade sud, non saillants, se conservent dans leur état d’origine dans un souci d’authenticité. Ils s’équipent cependant de protection en plomb débordante avec goutte d’eau pour éviter les ruissellements sur la façade.
Les menuiseries sont décapées et reçoivent une peinture. Les châssis anciens ont fait l’objet d’un traitement attentif pour détecter les traces de peinture ancienne et choisir une couleur adaptée.
Les ferronneries sont déposées et traitées en atelier: décapage, traitement anti-corrosion et peinture. Le garde-corps manquant en façade nord est restitué.
La quatrième façade l’orangerie, située dans une cour privée mitoyenne au domaine de Madame Élisabeth, est restaurée de la même manière que le reste de l’édifice.