Historique de l’Arc de Triomphe
De l’Arc d’Austerlitz à l’Arc de Triomphe
C’est au lendemain de la célèbre bataille d’Austerlitz que Napoléon songe à faire élever un arc de triomphe à Paris, qui s’appellerait l’Arc d’Austerlitz. Napoléon en parle à l’architecte Jean-François Chalgrin. Celui-ci propose à l’empereur de l’édifier du côté de la grille Chaillot, sur la colline de l’Étoile :
« Un arc de triomphe y fermerait de la manière la plus majestueuse et la plus pittoresque le superbe point de vue que l’on a du château impérial des Tuileries. Cet arc frapperait l’admiration de tous les voyageurs entrant dans Paris. Il imprimerait à celui que s’éloigne de la capitale un profond souvenir de son incomparable beauté. »
L’Empereur, persuadé, confie au maître Chalgrin la réalisation de l’arc de triomphe par son décret du 18 février 1806.
À la mort de Chalgrin, en 1811, c’est Jean-Nicolas Huyot que l’on charge de prendre la succession. Il veut flanquer de colonnes chaque face de l’Arc. Pourtant l’administration s’oppose à ce projet. Elle révoque l’architecte pour le remplacer par Abel Blouet. Celui-ci reprend l’élévation du monument alors abandonné à mi-hauteur depuis quinze ans.
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La décoration de l’Arc s’est poursuivie et demande l’emploi d’une douzaine de sculpteurs.
En 1835, la frise qui faisait le tour de l’arc fut achevée. Elle ne mesurait pas moins de 140 mètres de long sur deux mètres de haut. Les quatre reliefs ornant les façades principales des piédroits, dont le Départ des volontaires de 1792, exécuté par François Rude et communément appelé La Marseillaise, furent terminés en 1836.
Le roi Louis-Philippe inaugure l’Arc de Triomphe le 29 juillet 1836 et le dédie aux armées de la Révolution et de l’Empire.
Dans l’axe parfait de l’Arc de Triomphe, au centre de la Concorde, s’élève, à partir du 29 octobre de la même année, l’obélisque de Louxor, offert à la France par le vice-roi d’Égypte, Mehmet Ali.