Jardins de Versailles à Versailles, en France
Les jardins de Versailles, les plus célèbres jardins au monde, sont riches de 400 ans d’histoire.
Les jardins de Versailles occupent une armée de près de 200 jardiniers. Pourtant, ce domaine de plus de 800 hectares et de 350 mille arbres ne couvre aujourd’hui qu’un dixième de la surface de l’ancien Grand Parc du roi.
Ces jardins sont d’abord constitués du Petit parc, situé entre le palais et le Grand Canal. Le Petit parc comprend l’Orangerie du Roi, de majestueux bassins, bosquets et parterres à la française.
À Versailles, 700 taupières, composant plus d’une soixantaine de formes, ajoutent un peu de symétrie aux jardins à la française. Des foules de touristes s’arrêtent dans les allées, fascinés par la taille au gabarit des ifs et du buis. Au fait, l’art taupière provoque l’envie de toucher, de caresser les formes étranges des arbustes.
La taille des buissons
La taille des buissons s’effectue une fois par an. D’ailleurs, pour l’entretien de ces jardins structurés et raffinés, une équipe de jardiniers s’active à la plantation des parterres. Les parterres de Latone, par exemple, comprennent plus de 180 mille plantes disposées autour de l’impressionnante fontaine, alimentée par les tuyaux souterrains dont la canalisation est encore d’origine.
Au total, une cinquantaine de fontaines et 62 bassins ornementent les jardins de Versailles. C’est un réseau de 30 kilomètres de canalisations.
Menace pour les jardins de Versailles au XVIIIe siècle
À la fin du XVIIIe siècle, à l’aube de la révolution française, le jardinier Antoine Richard, spécialiste de la culture sous serre réussit à sauver les jardins de Versailles, menacés par le morcellement de ses parcelles. Il a eu l’ingénieuse idée de planter des arbres fruitiers et des pommes de terre sur les parterres, en transformant ainsi les jardins en source d’alimentation du peuple.
Dans la nuit du 25 au 26 décembre, des vents de plus de 200 kilomètres/heure ont ravagé le parc. Sur les 350 mille arbres, plus de 10 mille ont été touchés. Après la tempête, le chêne de Marie-Antoinette, planté sous le règne de Louis-XIV, l’arbre le plus âgé des jardins, a dû être abattu. Pour sauver le parc, le château de Versailles a fait appel au mécénat. Avec de l’aide des donnants généreux et de l’État, plus de 50 mille arbres ont été plantés lors d’une campagne de restauration. Mais la tempête a représenté aussi une opportunité de recréer les jardins et de penser l’entretien différemment. Le célèbre jardin botanique devenu jardin à l’anglaise par la volonté de Marie-Antoinette, s’est vu entièrement replanté. Résultat? Les oiseaux qui avaient déserté le parc, sont revenus et ont vu beaucoup d’hirondelles s’y établir.
Voir aussi :
- Introduction au Château de Versailles
- Orangerie du Roi
- Architecture du Château de Versailles
- Historique du Château de Versailles