Cour des Miracles

Cours des Miracles à Paris

Pendant longtemps, du XIVe au XVIIe siècle, Paris compta des dizaines de cours des Miracles, cachées au milieu d’inextricables ruelles parisiennes où même les patrouilles des forces de l’ordre craignaient de s’aventurer.

Voleurs, meurtriers, pilleurs de troncs d’église, prostituées, vagabonds y mendiaient sous les déguisements divers d’aveugles, de manchots ou de cul-de-jatte.

Chaque jour, lorsque le soir tombait sur la capitale, tous regagnaient leurs repaires, délaissant pour une nuit béquilles et emplâtres, recouvrant ainsi la santé par miracle, d’où le nom de ces cours.

Même si de nombreuses mesures furent prises pour tenter de disperser ces rassemblements de malfaiteurs, ce fut toujours en vain. Finalement, en 1667, en nommant Nicolas de la Reynie lieutenant général de la police, Jean-Baptiste Colbert parvint è faire disparaître pour le bon les cours des Miracles.

Sur l’ordonnance de Colbert datée du 3 avril 1667, La Reynie, qui devait plus tard se montrer si efficace dans la fameuse affaire des poisons, ferma une nuit tous les accès aux cours des Miracles.

Le lendemain, il arrêta les faux infirmes qui venaient y reprendre leurs places et les fit jeter dans les prisons de Paris. Ces lieux sordides ne devaient plus jamais réapparaître.

cour de miracles
Le génie relève de la cour des miracles. La société le laisse vivre. Elle ne le prend pas au sérieux. (Jean Cocteau, écrivain et réalisateur français). Photo : © GrandQuebec.com.

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