Territoire non organisé du Lac Pythonga
Lac-Pythonga est un territoire non organisé qui fait parti du territoire la municipalité régionale de comté de La Vallée-de-la-Gatineau, dans la région administrative de l’Outaouais. Constitué le 1er janvier 1986, ce TNO inhabité s’étend sur un vaste territoire de plus de 5 194 kilomètres carrés.
Canton de Gaillard
La route qui relie Mont-Laurier et Val d’Or traverse ce canton coincé entre les réservoirs Dozois et Cabonga, dans un milieu où les lacs et marécages abondent. Le canton de Gaillard compte, entre autres nappes d’eau, les lacs Camatose et du Portage se déversant vers le réservoir Dozois de même que le lac Grand, source de la rivière Coulonge, tributaire de la rivière des Outaouais. Attribué en 1955, le nom de cette unité géographique inhabitée dont la surface assez régulière s’élève à 457 m, rappelle le souvenir de Mathieu Gaillard, commissaire ordinaire de la Marine et subdélégué de l’intendant à Montréal, de 1686 à 1690. Il a pris part à l’expédition conduite par Denonville contre les Iroquois au printemps de 1687 et, le 31 juillet suivant, il signe l’acte de prise de possession du fort Niagara.
Canton de Harris
Situé immédiatement au sud-est du réservoir Cabonga, ce canton appartient au territoire de la MRC de La Vallée-de-la-Gatineau. Couvert de lacs et de forêts, il st inhabité. Son nom, accepté en 1955, évoque le peintre Robert Harris (1849-1919). Originaire du pays de Galles, il émigre avec sa famille qui s’installe à l’île-du-Prince-Édouard en 1856. Après des études à Boston, Partis et Rome, il fera carrière principalement à Montréal, se spécialisant dans le portrait et dans l’enseignement. Il sera président de l’Académie royale canadienne des beaux-arts de 1893 à 1902. Son tableau le plus célèbre, ayant pour titre « Fathers of Conféderation », fut détruit dans l’incendie du parlement d’Ottawa, en 1916. On trouve ses œuvres dans plusieurs musées canadiens, mais la plus importante collection appartient au musée du Centre commémoratif de la Confédération, à Charlottetown.
Lac au Hibou
Le lac au Hibou, que traverse la rivière du même nom, fait partie de la ZEC Pontiac, dans la vallée de la rivière Gatineau, à 30 km à l’ouest de Maniwaki. La rivière au Hibou sert de décharge au lac Pythonga et alimente ensuite les rivières de l’Aigle et Désert, affluent de la Gatineau. Le territoire environnant a longtemps été concédé à la compagnie de papier Canadian International, qui en a exploité la forêt. Le lac ainsi nommé figurait sur une carte de la compagnie datée de 1927. Près de la décharge du lac au Hibou, long de 4 km, un dépôt forestier, appelé Dépôt-de-l’Aigle, témoigne de cette époque pendant laquelle on a construit des bâtiments pour les chantiers et des écluses pour régulariser le débit des cours d’eau pour la drave. Une vingtaine de lacs et quelques rivières du Québec sont désignés par le spécifique Hibou. On évoque ainsi une famille d’oiseau rapaces, surtout nocturnes. Une grosse tête coiffée d’aigrettes, des yeux orientés vers l’avant, un bec et des griffes crochus et des pattes souvent emplumées caractérisent cet oiseau au vol silencieux. Il se nourrit de rongeurs, de poissons, de gros insectes, de reptiles et d’oiseaux plus petits.
Lac Jean-Peré
Ce lac est situé dans la réserve faunique La Vérendrye à environ 9 km au sud du réservoir Cabonga et à 96 km au nord-ouest de Mont-Laurier, dans le territoire non organisé de Lac-Pythonga. À l’est, sur le bord du lac, le hameau du Domaine offre diverses possibilités de récréation et de délassement. Cette petite agglomération était connue jadis sous un nom amérindien, Mahingnia qui signifie « là où il y a des loups » C’est en 1935 que la Commission de géographie du Québec changea le toponyme Lac des Loups pour Lac Jean-Peré. Même si le nouveau toponyme apparaît sur les cartes depuis plus de cinquante ans, il semble que Lac des Loups demeure encore aujourd’hui l’appellation la plus connue localement. Ce lac, paradis des canotiers et des amateurs de pêche, rappelle le souvenir de Jean Peré, marchand rochelais, explorateur, prospecteur, coureur de bois, interprète et guide, débarque à Québec le 17 juin 1660 et qui mourut en France, selon toute évidence, après novembre 1699.
Lac aux Lagopèdes
Cette minuscule étendue d’eau, appartenant à un territoire très arrosé, dans le réseau hydrographique de la rivière des Outaouais, n’a que 500 m de longueur. Elle est situé dans la réserve faunique La Vérendrye, à 25 km au sud-ouest du réservoir Cabonga, à une altitude de 380 m. Ces oiseaux au plumage saisonnier dont elle tire son nom vivent de bourgeons de feuilles et de fruits qu’ils trouvent en hiver sous la neige. La famille des Tetraonidae à laquelle ils appartiennent, comprend entre autres les lagopèdes des saules, des rochers et à queue blanche. Compte tenu du milieu, ce sont probablement les lagopèdes des saules (Lagopus lagopus) qui ont inspiré, en 1973, le Service de la faune du ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche.
Lac Pythonga
Situé à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Maniwaki, le lac Pythonga, qui appartient au bassin hydrographique de la Gatineau, reçoit les eaux de plusieurs petites nappes d’eau, communique notamment avec le lac David au nord et se déverse au sud dans la rivière de l’Aigle par la rivière au Hibou. D’une profondeur de 68 m, il s’étire sur une dizaine de kilomètres à quelque 210 m d’altitude et affecte grossièrement la forme d’un Y. Ce toponyme algonquin, aussi orthographié Pytongo, Pytonga et Pitaonga, notamment, signifie, selon le père Joseph-Étienne Guinard, « il y a long de sable ». Il s’explique par le fait que le lac occupe un terrain sablonneux, dénué d’arbres et traversé d’ailleurs par une rivière dite du Désert. Le toponyme est en usage constant depuis le milieu du XIXe siècle.
Lac Kinonge
Ce lac au contour très sinueux et orienté du nord-ouest au sud-est a une longueur approximative de 1,7 km. L’une des innombrables étendues d’eau qui baignent la réserve faunique La Vérendrye, il est situé près de la route 117 qui mène de Mont-Laurier à Senneterre, soit à une dizaine de kilomètres au nord du hameau nommé Le Domaine. Kinonge est le deuxième membre du mot algonquin maskinongé et signifie brochet, alors que le premier membre qualifie ce poisson par sa grosseur. Le nom de cette sorte de poisson, qui était inconnu des colons venus d’Europe, a passé dans notre langue et ce, très tôt, car il a été relevé sous cette graphie par le père Potier, jésuite belge, en 1743 à Lorette, servant à identifier, chose curieuse, outre un poisson d’eau douce, le crapet, le brûlt, l’oiseau bleu, le cardinal, l’outarde. Voilà bien des sens différents attribués au même mot et on peut douter qu’ils soient encore tous en usage. Dans sa forme francisée, le terme maskinongé désigne uniquement ce poisson de la famille du brochet qui peut atteindre une taille considérable.
Canton Kondiaronk
Canton que l’on trouve dans la MRC de La Vallée-de-la-Gatineau dans la réserve faunique La Vérendrye à 90 km au nord-ouest de Mont-Laurier. Son nom évoque la mémoire du chef huron pétun Kondiaronk (vers 1649-1701), natif de Michillimakinac et convertie par les Jésuites. Les Français le surnommaient Le Roi en raison des diverses ruses et de l’habilité qu’il était capable de déployer pour arriver à ses fins dans ses tractations avec les Iroquois, les Miamis, les Anglais et, bien entendu, avec eux-mêmes. Sin décès survint alors qu’il participait, à Montréal, aux négociations de paix entre les Français et plus de 700 délégués indiens de plusieurs nations. Ses funérailles, qui eurent lieu à Montréal même le 3 août 1701, furent presque une cérémonie d’État. On fut unanime, en tous les cas, à reconnaître l’importance du personnage, honoré en 1955.
Canton Loubias
Ce canton, dénommé en 1955, fait partie de la MRC de La Vallée-de-la-Gatineau, dans la réserve faunique de La Vérendrye, à 100 km au nord-ouest de Mont-Laurier. Il est baigné en grande partie par le réservoir Cabonga où se trouvent notamment les îles Gouin et Bronson. Capitaine au régiment de Broisle ou Broglie, Arnoult dt Loubias ou Laubia accompagna en Nouvelle-France, en 1665, le régiment de Carignan dont il dirigeait une compagnie. Rentré en France avec Tracy l’année suivante, Loubias revenait en 1670 à la tête d’une cinquantaine d’hommes et participa, en 1671, à la campagne de Courcelle à Cataracoui (Kingston, aujourd’hui). L’intendant Talon lui concéda, en 1672, une seigneurie située près du lac Saint-Pierre, acquise dès l’année suivante par Michel Cressé et qui sera connue plus tard sous le nom de Nicolet. Retenu en France par la maladie de son frère et par des questions d’héritage, Loubias ne revint plus en Nouvelle-France.
Circonscription électorale de Pontiac
Adjacente, au sud, à la rivière des Outaouais, la circonscription électorale de Pontiac couvre une superficie de 14822 km carrés qui se partagent les territoires non organisés de Lac-Nilgault et Lac-Pythonga, dans le nord, de même que 21 municipalités réparties, au sud, le long du cours d’eau. Les municipalités voisines d’Aylmer et de Pontiac, à l’ouest, regroupent à elles seules près de 70% de la population totale. Dans l’Aylmer, hormis les principales activités de service, on trouve les industries manufacturières, notamment dans le matériel pour les télécommunications. La population active de la circonscription, outre celle qui est orientée vers l’agriculture, trouve également de l’emploi dans la fabrication du papier, les machines électriques et le bois de construction. Le nom Pontiac fut attribué pour la première fois à un comté en 1853 et persista jusqu’en 1972, année se son jumelage avec celui de Témiscamingue. En 1980, il se retrouva de nouveau seul pour identifier la circonscription électorale. En 1970, le territoire électoral de Pontiac perdait sont statut de « comté protégé » qu’il possédait depuis 1867, à l’instar de Brome, de Compton, de Huntingdon, de Wolfe-et-Richmond, de Shefford, de Sherbrooke, de Stanstead, de Missisquoi, de Mégantic, d’Ottawa et d’Argenteuil.
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