Masson-Angers

Secteur de Masson—Angers

Le secteur de Masson-Angers, situé dans la région administrative de l’Outaouais, fait partie de la ville de Gatineau depuis 2002, l’année de la fusion municipale de Gatineau et de Masson-Angers. Aujourd’hui, le territoire de Masson-Angers correspond au village urbain Bassin-de-la-Lièvre de la ville de Gatineau.

Le 24 mars 1897, par suite de son détachement de Notre-Dame-des-Neiges, la municipalité du village de Masson en Outaouais était créée et recevra l2 26 septembre 1966 le statut de ville. Absorbée dans la fusion de quelques municipalités qui a donné naissance à la ville de Buckingham en 1976, elle retrouvera son autonomie première lors du démembrement de cette dernière en 1980.

En choisissant cette dénomination, attribuée au bureau de poste établi en 1887, on a voulu rendre hommage à Louis-François-Rodrigue ou Roerick Masson (1833-1903), homme politique québécois, originaire de Terrebonne et maire de cette localité en 1874, 1875 et 1878, député de Terrebonne à la Chambre des communes (1867-1882), sénateur (1882-1887 et 1890-1903) et lieutenant-gouverneur de la province de 1884 à 1887.

Par ailleurs, il appert qu’une partie de la population n’était pas entièrement satisfaite du choix de Masson, en 1979, comme désignation de la nouvelle entité municipale, de telle sorte que les autorités locales ont procédé, en novembre 1991, à la tenue d’un référendum quant à la dénomination que devrait porter la ville. À cette occasion, il a été décidé d’opter majoritairement pour le nom composé Masson-Angers – officiellement sanctionné l2 2 juillet 1992 – en rappel également de l’ancienne municipalité du village d’Angers créée en 1915 et absorbée dans la fusion de 1975 donnant naissance à Buckingham.

De plus, il a été pris en compte du fait que la nouvelle entité municipale de Masson (1980) recouvrait le territoire des ex-municipalités de Masson et d’Angers.

Identifiant un bureau de poste dès 1869, Angers évoque une ville du Maine-et-Loire, en France, où l’abbé Eugène Trinquier, premier curé de la paroisse de L’Ange-Gardien en 1871, avait vu le jour. L’eau a toujours joué un rôle important dans l’histoire massonnoise. D’abord, la situation géographique même de la localité, à l’embouchure de la rivière du Lièvre, à 5 kilomètres au sud de Buckingham, lui assurait par le passé, un rôle important dans la névralgique activité entourant le bois de sciage expédié aux États-Unis et surtout en Europe (Angleterre) au XIXe siècle. En effet, elle constituait le terminus du chenal navigable entre la rivière des Outaouais et les premiers rapides de ce cours d’eau.

À la hauteur de ce chenal, on construisait des radeaux de bois équarris, dénommés à l’époque cageux, tout comme les personnes qui les conduisaient, lesquels descendaient l’Outaouais jusqu’à Montréal et à Québec. Cette industrie allait conduire à la construction d’une papeterie en 1929.

Deux centrales hydroélectriques privées sont situés sur le territoire de Masson-Angers, soit Énergie Brookfield, aussi connu sous le nom de Corporation Brascan et Énergie de La Lièvre, un moulin de pâtes et papier – Papier Masson, un centre communautaire, un centre sportif, quatre écoles primaires : école Aux Quatre-Vents, école du Ruisseau, école du Sacré-Cœur et école St-Jean-de-Brébeuf de la commission scolaire au Cœur-des-Vallées, et un centre de formation pour adultes de la même commission scolaire.

Le circuit pédestre de Masson débute sur les bords de la rivière du Lièvre, là où elle forme un bassin qui permettait autrefois d’expédier les cages de bois vers Buckingham où les grumes étaient transformées. L’arrivée du chemin de fer dans la deuxième moitié du XIXe siècle permet l’expédition du bois scié en ville vers l’Est et les États-Unis. La construction d’une usine de pâtes et papiers en 1929 par la compagnie Maclaren et d’un complexe d’alimentation hydroélectrique a confirmé la vocation ouvrière de la ville. Aujourd’hui, ce circuit pédestre permet d’admirer plusieurs édifices patrimoniaux de Masson-Angers qui ont marqué l’histoire du village.

Marais aux Grenouillettes

Le marais aux Grenouillettes s’étend à l’extrémité sud-ouest du canton de Buckingham, immédiatement au nord de la rivière des Outaouais et à une dizaine de kilomètres à l’est de Gatineau. Il doit son nom – attribué officiellement en 1987, à la suite d’une suggestion d’un groupe scientifique nommé Canards Illimités – à l’hydrocharide « grenouillette », une plante aquatique flottante, non enracinée dont les fleurs blanches émergent parmi des petites feuilles plates en forme de cœur.. Introduite de Zurich (Suisse) en 1932 à l’arboretum d’Ottawa, elle a essaimé par la suite le long du Saint-Laurent. Le point le plus septentrional de son aire d’extension actuelle est le marais du domaine de Maizarets, à Québec. Cette plante porte le nom de grenouillette parce qu’on a supposé, à tort, que les grenouilles qui vivent dans son entourage mangeaient ses feuilles. Quoi qu’il en soit, le sens présentement accordé au mot « grenouillette » est relevé dans la langue française du XVIe siècle et, détail intéressant, on retrouve dans la comédie « Les Grenouilles d’Aristophane (vers 450 – vers 386 avant l’ère chrétienne) un personnage (une grenouille) nommée justement Hydrocharis. Grenouillette serait donc une désignation redondante de l’hydrocharide.

Voir aussi :

Secteur Masson-Angers.
Circuit patrimonial de Masson-Angers. Source de la photographie : reseaupatrimoine.ca/sur-les-traces-du-patrimoine/fiches/circuit-pedestre-masson-plaque-tournante-du-bois.

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