Canton d’Auray

Canton d’Auray

Proclamé en 1966, le canton d’Auray est situé dans la région administrative de l’Outaouais, à environ 40 kilomètres au nord-ouest de Fort-Coulonge et à moins de 15 kilomètres de la frontière qui sépare le Québec et l’Ontario. Son territoire comprend plusieurs lacs de diverses dimensions et des sommets qui atteignent jusqu’à 380 mètres d’altitude. Ce canton se déploie sur le territoire de la Municipalité régionale de comté de Pontiac.

De forme presque triangulaire, ce petit canton, situé à une vingtaine de kilomètres au nord de l’île d’Allumettes, appartient au bassin de la rivière des Outaouais. Ses cours d’eau et ses lacs forment un lacis aquatique très impr.cis. Des lac aux Vers, lac Papin, lac Neville et lac Summerville, seul ce dernier a été peuplé sur une de ses rives.

Un vaste territoire de chasse et de pêche, connu sous le nom de ZEC (zone d’exploitation controlée) Saint-Patrice, voisine ce canton, au nord et à l’ouest.

Notons également que les premières traces de présence humaine dans la région, notamment, sur l‘île-aux-Allumettes et sur l’île Morrison, remontent à un peu plus de 6 000 ans, à l’époque dite de l’Archaïque Laurentien. Des outils en cuivre ont été trouvés sur ces îles. Plus tard, des communautés algonquines ont laissé des peintures rupestres sur les Rochers de l’Oiseau.

Le toponyme Auray a été adopté en 1955 et il rappelle la commune française d’Auray, chef-lieu de canton du département maritime du Morbihan, en Bretagne. Cette commune est située à 20 kilomètres à l’ouest de la ville de Vannes, dans l’arrondissement de Lorient. On attribue la fondation d’Autray au roi Arthur qui aurait construit une motte castrale, c’est-à-dire une construction de bois sur une butte de terre, nommée Castrum Alrae en 1069 et Alrai en 1168 : le nom est issu, par dérivation, d’un mot saxon désignant l’aulne. Célèbre pour avoir été le théâtre de la phase finale de la guerre de Succession de Bretagne, en 1364, Auray deviendra un port important pour le commerce de produits et de denrées de toutes sortes, tels le cuir, le sel de Guérande, les céréales, le poisson et le vin de Bordeaux.

La ville d’Auray compte actuellement un population d’environ 10 mille habitants. Le toponyme Autray évoque notamment le célèbre lieu de pèlerinage breton, Sainte-Anne-d’Auray, pourvu d’une imposante basilique érigée à 6 kilomètres au nord-est du port d’Auray.

Entre autres embarquements de pionniers pour la Nouvelle-France, c’est du port d’Auray que le 23 juillet 1632 partirent pour la Hève, en Acadie, une dizaine de familles et 300 hommes d’élite, six moins capucins et quelques gentilshommes sous la conduite du commandeur Isaac de Razilly (1587-1635). Ainsi, cette ville contribua au peuplement du Canada, par la Compagnie des Cent-Associés formée en 1627, à amener des colons en Amérique du Nord, parce le commandeur Isaac de Razilly fut chargé, en vertu du traité de Saint-Germain-en-Laye, de fonder une colonie française, en Acadie. En 1632, il quitte donc la France avec ces hommes et femmes pour s’établir à La Hève, port de la côte sud de la Nouvelle-Écosse, aujourd’hui Riverpor.

Pour en apprendre plus :

MRC de Pontiac
Vue panoramique aérienne de la MRC de Pontiac. Source de la photographie : image libre de droits.

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