Voyage à travers le Saguenay-Lac-Saint-Jean

Saguenay-Lac Saint-Jean-Chibougamau – Région aux nombreux contrastes

Voici un coin de pays où le pittoresque de la nature se joint à l’histoire pour faire d’un voyage sur ces terres une aventure mémorable. Cette région, qui ne ressemble à aucune autre, longe en partie la rive nord du Saint-Laurent jusqu’à l’estuaire du Saguenay. De là.elle suit le Saguenay tout le long de son parcours accidenté jusqu’à la mer intérieure du Lac Saint- Jean pour se terminer à Chibougamau.

En suivant le Saguenay vers l’est, on arrive à Chicoutimi, ville bien pourvue en hébergement et où les bons petits restaurants foisonnent. Il faut visiter les musées dont celui du Saguenay et la vieille Pulperie transformée en lieu de théâtre et autres créations. Profitez aussi de l’occasion pour vous embarquer à bord d’un bateau pour une petite croisière sur le Saguenay.

Chicoutimi c’est le carrefour de trois voies d’accès: au nord du Saguenay, à partir de Tadoussac par la route sinueuse qui longe la rivière saumoneuse Sainte- Marguerite et où on n’aura pas manqué de faire un petit détour à Sainte-Rose-du-Nord; au Sud du fjord, la route 145 qui va de Saint-Siméon à La Baie en passant par Rivière-Éternité, l’Anse-Saint-Jean, Petit-Saguenay; enfin la dernière mais certes la mieux connue, le parc des Laurentides avec Québec pour point de départ.

C’est ensuite le tour du Lac Saint-Jean qui offre aux visiteurs de passage de multiples satisfactions : Roberval au moment de la traversée internationale du Lac, Pointe-Bleue et son musée d’histoire et d’archéologie consacrée à l’histoire et aux traditions des Montagnais, Péribonka, pays de Maria Chapdelaine, Meta betchouan, son camp musical et site privilégié de pêche à la ouananiche, Chambord, porte d’accès au Lac pour les touristes en provenance de La Tuque, Alma, et ses croisières sur le Lac, ses industries et les nombreuses activités socio-culturelles.

La région doit surtout sa popularité à ses bleuetières renommées. C’est par centaines qu’au mois d’août les visiteurs viennent y cueillir ses « fameux bleuets ». L’expérience est agréable et oh! combien succulente! Ces petites « merveilles bleues » sont à la base de desserts aussi variés que délectables et servent également d’apéritif local. Ajoutons que la réputation des gens du coin n’est plus à faire, ils sont reconnus comme bon vivant et « recevant avec çà » comme on dit là- bas. À nous d’en profiter ! Cependant pour les touristes en quête de grands espaces et de solitude, la route qui va à Chapais et Chibougamau, constitue un circuit insolite et original qui séduira les intrépides et les amateurs de camping sauvage et surtout de pêche.

Deux grands parcs renommés: la réserve Mistassini et le Parc Chibougamau. La région compte pas moins d’une soixantaine de terrains de camping aménagés ou rustiques situés pour la plupart sur des emplacements grandioses. Des gîtes touristiques et centres de vacances diversifiés combleront le plus exigeant des visiteurs.

Attraits particuliers :

  • Visites industrielles aux firmes Alcan et Price.
  • Croisières sur le Saguenay et le Lac Saint-Jean.
  • Le fjord du Saguenay et le Cap-Éternité.
  • Visite guidée de l’usine de congélation de bleuets à Saint-Bruno (du 8 août au 15 septembre).
  • Musée Louis-Hémon et la maison Samuel-Bédard à Péribonka.
  • Visite du Trou de la fée, caverne d’environ 1 200 ans cachée dans le roc, à Desbiens.
  • L’Ermitage Saint-Antoine du Lac-Bouchette, lieu de pèlerinage reconnu.
  • Le village fantôme de Val Jalbert et son poste d’observation des chutes de la rivière Ouiatchouane (activités socioculturelles).
  • Le Musée d’histoire et d’archéologie de Pointe Bleue.
  • Le zoo de Saint-Félicien (sentiers de la nature).
  • La Société d’astronomie et le musée des sciences naturelles de Dolbeau.
  • Le Musée du Saguenay-Lac Saint-Jean, la Vieille pulperie, la maison du peintre Arthur Villeneuve et le village de sécurité routière à Chicoutimi.
  • Le moulin à scie Audet. Notre- Dame-de-la-Dorée.
  • Le Centre national d’exposition de Jonquière (Musée).
    Les réserves fauniques Assinica et Chibougamau (chalets, camping rustique, canot-camping).
  • Le Parc Saguenay (interprétation de la nature).
  • La Réserve Mistassini (canot-camping, pêche à la journée).
  • CEPAL base de plein air. Activités à surveiller.
  • Théâtres d’été : Mont Jacob à Jonquière et le Bleuet à Saint-Gédéon.
  • Les concerts au camp musical à Metabetchouan. Juillet.
  • Festirame d’AIma.
  • Jonquière en fête.
  • Fêtes amérindiennes de Pointe- Bleue.
  • Célébrations de la Traversée du Lac à la nage (Huitaine de Gaieté-Roberval, activités socioculturelles.
  • Marathon-amateur Optimiste de Chibougamau.
  • Festival du bleuet de Mistassini.
  • Traversée annuelle du Lac Saint- Jean à la nage à Péribonka .
  • Compétitions de canoë-kayak sur la Metabetchouan.

(1983).

Citations du roman « Maria Chapdelaine » de Louis Hémon :

  • — Quand on a su ça des hommes d’Ouiatchouan sont partis, après que le temps s’était adouci un peu. Mais la neige avait couvert toutes les pistes et ils sont revenus en disant qu’ils n’avaient rien vu, voilà trois jours passés. Il s’est écarté…
  • Avec des chemins de même nous ne serons pas les seuls forcés de rester chez nous à soir, fit la mère Chapdelaine. Et pourtant y a-t-il rien de plus beau que la messe de minuit à Saint-Cœur-de-Marie, avec Yvonne Boilly à l’harmonium, et Pacifique Simard qui chante le latin si bellement !
  • Tous les noms de son pays, ceux qu’elle entendait tous les jours comme ceux qu’elle n’avait entendus qu’une fois, se réveillèrent dans sa mémoire : les mille noms que des paysans pieux venus de France ont donnés aux lacs, aux rivières, aux villages de la contrée nouvelle qu’ils découvraient et peuplaient à mesure. Lac à l’Eau Claire… La Famine… Saint-Cœur-de-Marie… Trois-Pistoles… Sainte-Rose-de-Dégel… Pointe-aux-Outardes… Saint-André-de-l’Épouvante…Eutrope Gagnon avait un oncle qui demeurait à Saint-André-de-l’Épouvante ; Racicot, de Honfleur, parlait souvent de son fils qui était chauffeur à bord d’un bateau du Golfe, et chaque fois c’étaient encore des noms nouveaux qui venaient s’ajouter aux anciens : les noms de villages de pêcheurs ou de petits ports du Saint-Laurent, dispersés sur les rives entre lesquelles les navires d’autrefois étaient montés bravement vers l’inconnu… Pointe-Mille-Vaches… Les Escoumins… Notre-Dame-du-Portage… Les Grandes-Bergeronnes… Gaspé…
  • Nous avons marqué un pan du continent nouveau, de Gaspé à Montréal, de Saint-Jean-d’Iberville à l’Ungava, en disant : Ici toutes les choses que nous avons apportées avec nous, notre culte, notre langue, nos vertus et jusqu’à nos faiblesses, deviennent des choses sacrées, intangibles et qui devront demeurer jusqu’à la fin.

Village d'antan. Photo de Megan Jorgensen.
Village d’antan. Photo de Megan Jorgensen.

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