Voyage à l’Île d’Anticosti

Destination touristique au Québec : l’Île d’Anticosti

Île d’Anticosti touristique

L’Île d’Anticosti est une des destinations touristiques les plus originales du Québec.

Jusqu’à nos jours, l’île est presque sauvage et un seul village occupe son extrémité ouest, Port-Menier, avec une population de 250 habitants.

Néanmoins, cette île, la plus grande au Québec, possède un vaste Parc national qui s’étire sur 572 kilomètres carrés. C’est un des plus beaux parc du monde, composé de falaises, de canyons, de chutes et de rivières.

Le Parc national d’Anticosti héberge quelque cent trente espèces d’oiseaux, parmi lesquels le pygargue à tête blanche et des oiseaux marins. De nombreux cerfs de Virginie, des phoques gris et communs, des castors, des loutres, des ours noirs et autres mammifères y habitent.

L’île d’Anticosti est connue pour la qualité de sa chasse au cerf. Cette activité a été confiée à la Société des établissements de plein air du Québec-SÉPAQ et à cinq pourvoiries privées à droits exclusifs de chasse et de pêche. Ces pourvoiries accueillent 3000 à 4000 chasseurs annuellement. La chasse de cerfs sur l’île dépasse 10000 têtes par année.

Deux réserves écologiques, soit celles de la Pointe-Heath et du Grand-Lac-Salé sont également situées sur l’île d’Anticosti.

La rivière Bes-Scie coule à l’ouest de l’île d’Anticosti.

Île d’Anticosti, note historique

Située à la jonction du fleuve Saint-Laurent et du vaste golfe qui débouche dans l’Atlantique, l’île d’Anticosti a une longueur de 225 km, une largeur de 56 km et une superficie de 8 160 km2. La longueur du littoral est de 520 km. Même s’il y a beaucoup de côtes, ce territoire insulaire, surnommé Île aux Naufrages parce que de nombreux navires y ont épris, n’offre que très peu d’abris, les baies Gamache et du Renard mises à part. On trouve de grandes battures au sud et des falaises au nord de l’île. Des exploitations sporadiques du territoire ont été tentées. On a voulu en faire un énorme chantier de bois ou une vaste colonie agricole. Mais ces tentatives ont échoué. La chasse et la pêche sont les uniques ressources que l’île d’Anticosti continue de fournir.

La réserve faunique de l’île d’Anticosti, créée en 1980 et constituée de trois périmètres séparés couvrant au total 303 km2, tient son nom de l’île.

Jacques Cartier écrit, en 1535 : « ladite ysle que nous avons nommée l’isle de l’Assumption ». Et comme l’explique Belleforest (1575), elle avait reçu ce nom de Cartier parce qu’elle « fut découverte le jour de notre Dame d’Aout qui est la fête de l’Assumption, et trepas de la glorieuse vierge Marie. » L’historiographe André Thevet a noté dans le Grand Insulaire (vers 1586) que « les sauvages nomment Anticosti – Naticousti ».

Anticosti a succédé comme forme francisée du nom amériendien vers 1600 et est devenu le nom officiel. Marc Lescarbot inscrit sur sa carte figurant dans son Histoire de la Nouvelle-France (1609) le nom Anticoste et note dans ce livre que « cette île est appelée par les Sauvages du pays d’Anticoste (1612) et Antiscoty (1613). Samuel de Champlain orthographie le nom de cette île Enticosty (1625) et Antycosty (1632).

Les Micmacs donnent encore à l’île d’Anticosti le nom Natigoesteg, terre avancée. Les Montagnais appelle cette île Natashquan, où l’on prend des ours. Le père Charles Arnaud (1903 notait que « Nos Montagnais l’ont toujours appelée : Notiskuan, endroit, lieu où ils vont chasser l’ours ». Gabriel Sagard avait signalé en 16031 que « des ours blancs monstrueusement grands qui dévorent les hommes comme en Norvège, longue île d’environ 30 à 40 lieues.

Rivière à l’Huile

Situé du côté Nord de l’île d’Anticosti, dans le golfe du Saint-Laurent, ce cours d’eau prend sa source au lac Solitaire, et coule sur environ 25 km avant de rejoindre le golfe. La rivière à l’Huile est souvent citée comme une bonne rivière à saumon. Le territoire environnant a fait l’objet d’une intense exploitation forestière dans la première moitié du XXe siècle. L’origine du nom demeure incertaine, mais une carte géologique de 1981, montre que des forages ont été effectués dans tout le secteur de l’île où des relevés antérieurs indiquaient la présence de traces d’hydrocarbures dans un sol très poreux. Ce phénomène est aussi évoqué dans une lettre de la compagnie Consolidated Bathurst à l’arpenteur général du Canada en 1939 : « on peut sentir ce qui semble être de l’huile et l’eau a aussi un arrière-goût de l’huile ».

La première mention écrite de ce toponyme remonte à 1904, dans une monographie de Joseph Schmitt, en outre, une carte du colonel Anderson l’Indique en 1922. Certains historiens ont par ailleurs interprété les cartes de Louis Jolliet (1684) et de Franquelin (1685) est situent à proximité de la rivière à l’Huile la première implantation sur l’île en 1681. Jolliet y avait alors défriché un champ, construit une maison fortifiée et fonde une petite entreprise qui fournissait du poisson et de l’huile de phoque aux habitants de Québec. On prétend qu’une vieille fondation sise près de la rivière serait une ruine de poste de Jolliet brûlé par la flotte de Phips en 1690.

Rivière aux Plats

La rivière aux Plats coule de l’intérieur des terres du centre de l’île d’Anticosti en direction sud sur environ 25 km et se jette dans le golfe du Saint-Laurent. Ce toponyme a trait à l’une des caractéristiques du littoral anticostien. Une plate-forme rocheuse, dont la largeur couvre parfois quelques kilomètres, ceinture en effet la presque totalité des 454 km de rivage de l’île. On appelle plats cette partie du littoral qui constitue une platière (ou platier) et correspond à l’estran. Sur le plan géomorphologique, il s’agit d’une ancienne terrasse, submergée depuis les glaciations, peu profonde, et dont le rebord présente un front généralement très abrupt que les sondes de navigation détectent difficilement. La pointe des Morts, qui s’avance à 5 km à l’ouest de l’embouchure de la rivière aux Plats, témoigne de plusieurs naufrages qui se sont produits dans les parages. Ce toponyme a un usage connu depuis 1922. Variante : Rivière du Cap.

Île d'Anticosti
Île Anticosti, vue aérienne, image libre de droit.

Parmi plusieurs attraits naturels ou créés par l’homme, on peut citer :

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