
Réseaux sociaux : les nouvelles habitudes des jeunes Québécois
Les jeunes Québécois ont toujours été très actifs sur les réseaux sociaux. Leurs habitudes et préférences ont considérablement évolué ces dernières années, à la faveur de certaines plateformes. Une étude récente révèle l’impact de ces sites sur le bien-être des utilisateurs et alerte sur ses conséquences.
L’abandon des réseaux sociaux de l’écrit au profit de ceux de l’image
En quelques années, les jeunes Québécois ont totalement changé leur rapport aux réseaux sociaux. Ainsi, si 70 % des habitants de la province ont un compte sur Facebook. On observe ainsi un exode massif des jeunes de 13 à 34 ans vers Instagram, considéré comme moins toxique et plus approprié pour travailler son image personnelle.
Le réseau des belles images et des stories (histoires) esthétiques enregistre un bond très important puisque 25 % des jeunes Québécois y ont désormais un compte, contre 15 % avant 2021. Instagram s’est ainsi hissé à la troisième place du podium des réseaux sociaux les plus appréciés au Canada et au Québec, juste derrière Facebook et YouTube.
Les jeunes internautes du Québec et d’ailleurs cherchent désormais à alimenter en contenu une communauté virtuelle, à grands coups de publications travaillées et de stories tapageuses.
Snapchat, le créateur de ces fameuses stories (des vidéos et photos éphémères), reste particulièrement populaire auprès des jeunes Québécois. Mais depuis l’arrivée fulgurante de TikTok, les deux réseaux sont au coude à coude dans le cœur des utilisateurs.

L’impact des réseaux sociaux sur l’estime de soi des jeunes
Ces nouveaux usages des réseaux sociaux montrent comment les jeunes internautes du monde entier veulent diffuser et maîtriser leur image sur Internet. Une récente étude sur l’addiction des réseaux sociaux chez les jeunes confirme et précise cette tendance. Cette enquête, réalisée en interrogeant des milliers de jeunes utilisateurs en Europe et aux États-Unis, montre une nette préférence pour Instagram et Snapchat.
Les résultats de l’étude expliquent l’intérêt grandissant pour ces plateformes dédiées aux contenus visuels. L’impact sur le bien-être émotionnel et l’estime de soi des jeunes utilisateurs est considérable. En moyenne, 93 % d’entre eux avouent que les réseaux sociaux influent directement sur leur bonheur.
Les statistiques sont particulièrement parlantes chez les jeunes femmes. 55 % des femmes interrogées indiquent que leur activité sur ces différentes plateformes a des conséquences directes sur leur image de soi, et 54 % d’entre elles disent de même en ce qui concerne leur estime de soi. 32 % des utilisateurs français avouent ainsi avoir déjà supprimé un post (contenu) ne recevant pas assez d’attention de la part de leurs abonnés.

Des risques réels d’addiction
C’est donc sans surprise que les utilisateurs admettent consacrer plusieurs heures par jour aux réseaux sociaux. Les résultats de l’étude révèlent que deux utilisateurs sur trois estiment être concernés par le phénomène d’addiction aux réseaux sociaux.
Le corolaire de cette addiction est le cyberharcèlement, un phénomène lui aussi en pleine expansion chez les jeunes. Ces attaques, qui vont des insultes aux menaces, concernent des utilisateurs de plus en plus jeunes et leurs conséquences peuvent être tragiques.
Si Facebook est désormais perçu comme le réseau social des parents, les jeunes adultes se ruent vers les plateformes où l’image est reine. Cette obsession pour l’image de soi et ce besoin d’être populaire conduit hélas une certaine proportion d’entre eux vers l’abîme de l’addiction.
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