Lévis – destination touristique au Québec
La ville de Lévis est liée à Québec par les ponts de Québec et Pierre-Laporte ainsi que par le service des traversiers.
La ville de Lévis a été à l’origine de la Nouvelle-France, fondée depuis plus de trois cents et elle offre des attraits touristiques majeurs sur toute l’étendue de son territoire.
Le Vieux – Lévis concentre une forte proportion de bâtiments anciens et d’intérêt patrimonial.
Milieu urbain en soi, Lévis offre aussi de grands paysages: le Parcours des Anses est une piste de 15 kilomètres de long, située en bordure du fleuve Saint-Laurent. Le Parc des Chutes–de–la-Chaudière constitue un milieu exceptionnel aménagé sur les rives de la rivière Chaudière, à proximité des ponts.
À Lévis, l’agrotourisme est aussi présente, particulièrement dans l’ouest du territoire, où les fermiers accueillent les visiteurs le long du Chemin de la Fraîcheur.
Plusieurs activités culturelles et sportives sont organisées à Lévis : l’on peut se balader dans le Vieux – Lévis à la chandelle, s’envoler à bord d’une montgolfière lors du Festivent et participer aux compétitions telles que le Marathon des Deux – Rives.
Lévis fait du tourisme son levier économique. La ville possède un énorme potentiel de développement comme destination d’affaires et de congrès.
Lévis, note historique
Compagnon du roi Philippe Auguste, lors de son séjour en Terre sainte pendant la troisième croisade (1189-1191), Philippe de Lévis représente le plus ancien membre connu de la noble famille de Lévis, ou de Lévy. Ce croisé, mort en 1204, pouvait-il s’imaginer que le nom de l’un de ses descendants allait servir à désigner une agglomération peuplée aujourd’hui de plus de 50 mille habitants ? Pouvait-il croire que cette ville naîtrait beaucoup plus tard, au-delà d’un océan qu’il craignait, comme tous les gens de son époque, et sur un continent dont la découverte officielle restait encore à faire ? C’est pourtant ce qui se produisit lorsque, le 18 mai 1861, le parlement de Québec adopta une loi donnant existence juridique à la ville de Lévis.
Le toponyme Lévis, choisi pour la première fois en 1860, alors qu’on érigeait un monument aux braves tombés pendant la bataille de Sainte-Foy (1760), honore justement le chef des troupes françaises qui vainquit l’armée britannique à cette occasion, François Gaston de Lévis. Ce dernier naquit à Ajac, dans l’actuel département de l’Aude, le 20 août 1719. Cousin du duc de Lévis – Mirepoix, il entra tôt dans l’armée royale où il participa à maintes opérations militaires. En 1756, il devint commandant en second de l’armée du marquis de Montcalm au Canada.
Engagé à plusieurs reprises contre les Anglais, notamment lors de la brillante victoire de Carillon (juillet 1758), il dirigea l’armée française après le désastre des Plaines d’Abraham et la mort de Montcalm, le 13 septembre 1759. Victorieux à Sainte-Foy des forces de James Murray, le 26 avril 1760, Lévis dut cependant déposer les armes quelques mois plus tard, en septembre 1760, devant un adversaire supérieur en nombre. Cette capitulation annonçait, du même coup, la fin de la Nouvelle-France. De retour en Europe, il fut nommé gouverneur de l’Artois (1765), puis maréchal de France (1783) et, enfin, fait duc de Lévis (1784). Malade il mourut à Arras, en Artois, le 26 novembre 1787.
La ville de Lévis prospère aujourd’hui du côté sud du fleuve Saint-Laurent, juchée sur une falaise, un peu comme son vis-à-vis, Québec, dont certains disent qu’elle est la ville – sœur. Porte de l’entrée de l’immigration européenne en Amérique du Nord de 1860 à 1920, Lévis est devenu un centre industriel et commercial important de la région de la capitale.
La ville a également profité de la présence des chantiers maritimes de Lauzon, municipalité avec laquelle elle a fusionné en 1989. Enfin, Lévis peut être considérée comme la Capitale du mouvement coopératif puisque le commandeur Alphonse Desjardins (1854-1920) y fonda, en 1900, la première Caisse populaire, institution visant à rendre accessible le crédit aux gens ayant de faibles moyens, afin de favoriser leur émancipation économique. Cette création eut un succès retentissant, à un point tel que les caisses populaires essaimèrent par tout le Québec et même au-delà.
En plus d’une ville, le toponyme de Lévis désigne maintes voies de circulation, notamment à Montréal, Val-d’Or, Trois-Rivières et Québec. Mais François Gaston de Lévis n’est pas le seul membre de la famille Lévis que la toponymie honore au Québec.
On trouve, par exemple, la pointe de Lévy, saillie de terre s’avançant dans le fleuve Saint-Laurent, face à Québec, justement sur le territoire de Lévis. C’est Champlain qui mentionna pour la première fois, en 1629, le cap de Lévy, devenu pointe de Lévy sur la carte de Villeneuve en 1688, baptisé ainsi pour rendre hommage à Henri de Lévy (1596-1680), duc de Ventadour, vice-roi de la Nouvelle-France entre 1625 et 1627. Un autre membre de cette famille joua aussi un rôle dans l’histoire canadienne. Il s’agit de François Christophe de Lévy, comte de Biron, qui fut vice-roi de la Nouvelle-France en 1644. Connue depuis le XIIe siècle, la famille de Lévis, ou de Lévy, tire son nom de Lévis-Saint-Nom, dénommée aussi Lévy-Saint-Nom, orthographe définitivement abandonnée en 1943, commune du département des Yvelines, au nord-ouest de Chevreuse et au nord-est de Rambouillet ; elle est ainsi appelée du nom de personne Laevius, avec le suffixe -acum.
Lieu-dit Harlaka
Nom donné à un lieu-dit situé dans la partie est du territoire de Lévis, en face de Québec, ce toponyme d’origine amérindienne désignait, à l’instar de Taniata et de Sarosto ou Sorosto, un établissement appartenant aux Abénaquis qui ont fréquenté la rive sud du Saint-Laurent jusqu’au milieu du XVIIIe siècle. Il serait hasardeux de vouloir retracer l’étymologie du mot Harlaka, déformé par divers contacts linguistiques, et, par conséquent, de lui conférer une signification. Un missionnaire a cependant émis l’hypothèse que ce terme pouvait signifier à qui a pu arriver, faisant allusion au fait que ce territoire de chasse, éloigné de la rivière Chaudière, appartiendrait à celui qui l’atteindrait. Cet amérindianyme a servi sous le Régime français à nommer d’abord une concession de la seigneurie de Lauzon, la concession d’Arlaca, puis un rang et un chemin de trait-carré. Une Relation anonyme du siège de Québec de 1759 note que « Le 1er Juillet, M. de Lery arriva à Québec où il pénétra par les bois. Il avait descendu le chemin d’Arlaca, un peu au dessus de la pointe de Lévy. » Le nom de lieu a par la suite été utilisé, au début du XXe siècle, pour identifier une station, puis un carrefour de voie ferrée, la jonction Arlaca que l’abbé Honorius Provost date d’après 1884 et qui figure sur des documents cartographiques probablement à compter de 1914 sous la graphie Harlaka. Finalement, la forme Harlaka est relevée chez James White (1916) et sur une carte du ministère de la Défense de 1950, indiquant l’ancienne gare de l’endroit. La présence du « h » initial demeure inexpliquée.
Voir aussi :
- Armoiries de la ville de Lévis
- Lieu historique Forts de Lévis
- Chaudière-Appalaches
- L’église de Saint-Henri
- L’église Saint-Joseph-de-Lauzon
- Louis Fréchette
- Maison Desjardins
- Emploi à Lévis
- Maison à Lévis
- Festivent
- Peuples autochtones