Le Joffre, un jeu de cartes typique de Saint-Anselme
Parmi les jeux traditionnels du Québec, on trouve le Joffre. On fait le point sur son histoire, et sur la manière d’y jouer.

Le Joffre : origine et thématique
Si le nom « Joffre » vous rappelle quelque chose, ça n’est pas pour rien. Le nom tire son origine de Joseph Joffre, un officier général français de la Première guerre mondiale. Le jeu est également parfois appelé « Kaiser ».
L’origine liée à la Première guerre mondiale est également confirmée par la date à laquelle il est apparu au Québec. Au début des années 20, c’est un soldat ayant servi sur le front européen, nommé Onésime Laliberté, qui de retour chez lui introduit le jeu. Le Joffre a par ailleurs gardé un lien fort avec le lieu d’où il a émergé : on y joue encore couramment dans la municipalité de Saint-Anselme, que nous vous présentons sur www.grandquébec.com.
Principe et règles du Joffre
On peut jouer au Joffre avec un jeu de cartes spécial, mais il est aussi tout à fait possible de substituer les cartes par un jeu de 32 cartes « classique ».
On retrouve la thématique militaire dans le jeu : chaque enseigne représente un pays : le pique représente l’Allemagne, le cœur la France, le carreau le Royaume-Uni et le trèfle la Russie. Les cartes numérotées (1 à 8) évoquent elles des grades :
- : Caporal
- : Sergent
- : Lieutenant
- : Capitaine
- : Major
- : Colonel
- : Général
La huitième carte est le Joffre pour la France, et le Kaiser pour l’Allemagne. Le but du jeu est d’obtenir le Joffre, et de se débarrasser du Kaiser. Les joueurs se rassemblent par équipe, avec une première phase d’enchères, qui est suivie par l’annonce de l’atout. Chaque joueur joue ensuite une carte à son tour, en ayant l’obligation de « monter » sur la carte précédente. Si l’on ne dispose pas de l’enseigne requise, on peut utiliser un atout, ou bien couper.
La partie se termine lorsque les 32 cartes ont été jouées. Les équipes comptent alors les points engrangés. Si une équipe remporte son contrat, elle empoche le double de points.

Similarités avec d’autres jeux de cartes
Comme on l’a évoqué plus haut, le Joffre ressemble au Bridge, sauf qu’il est plus simple à appréhender. Comme le montre le site www.lebridge.info, la phase d’annonce est plus complexe au Bridge : le joueur peut annoncer des paramètres variés. On notera aussi qu’au Bridge, les joueurs n’ont pas nécessairement à monter sur la carte précédente.
Le Joffre possède aussi des similarités avec le Blackjack, car il s’agit d’un jeu très stratégique, qui nécessite d’estimer à l’avance le nombre de points qu’on fera (21 ou moins pour le Blackjack). Mais comme le souligne le site www.lecasinoenligne.co/ le Blackjack reste un jeu d’argent, il nécessite donc la présence d’un croupier. Les tournois de Blackjack sont également particulièrement encadrés – donc disponibles en ligne – contrairement au Joffre.
Enfin, le Joffre est également comparé au Tarot. Tout comme le Tarot, l’équipe doit annoncer les points qu’elle remportera. Là aussi, si l’équipe ne remplit pas son contrat, elle est sanctionnée. On notera cependant qu’il est possible de jouer au tarot à plus de 4 personnes.
Voilà pour la présentation du Joffre. Et vous, vous connaissez d’autres jeux de cartes traditionnels du Québec ?