Destination : Grand-Mère

Voyage à Grand-Mère

La création de cette ancienne ville, aujourd’hui devenue un arrondissement de la ville de Shawinigan participe du vaste mouvement qui est né au milieu du XIXe siècle et qui visait à enrayer l’émigration canadienne française vers les États-Unis, grâce au développement de régions vierges comme la Mauricie.

Ainsi, sur la rive droite du Saint-Maurice, au nord de Shawinigan et de Trois-Rivières, au cœur même de la Mauricie, naissait à la fin du XIXe siècle, officiellement en 1898, la localité de Grand-Mère que l’on retrouve fréquemment sous la graphie Grand’Mère anciennement. D’abord identifiée comme municipalité de village, puis comme cité en 1920, cette entité est devenue une ville en 1970, par suite d’une fusion avec la municipalité de la paroisse de Sainte-Flore (1863). C’est la construction de vases usines pour la fabrication du papier aux chutes de Grand-Mère, anciennement.

D’abord identifiée comme municipalité de village, puis comme cité en 1920, cette entité est devenue une ville en 1970, par suite d’une fusion avec la municipalité de la paroisse de Sainte-Flore (1863).

C’est la construction de vastes usines pour la fabrication du papier aux chutes de Grand-Mère, situées à environ 18 km du noyau central de la ville, notamment par John Foreman en 1890, qui lui a donné naissance. En 1900, on procédait à l’érection canonique et civile de la paroisse de Saint-Paul-de-Grand-Mère. La dénomination municipale, également attribuée au bureau de poste local dès 1888, remonterait à l’algonquin « kokomis », la grand-mère, attribué à un rocher, séparé en deux par les chutes de Grand-Mère, lequel évoquait la silhouette d’une femme âgée.

Lors de la construction des écluses en 1912, ce rocher a dû être transporté dans le parc municipal. En abénaquis, la forme »kokemesna », de « okemes », grand-mère et concorde parfaitement avec l’algonquin. L’importance de ce rocher est telle dans la thématique grand-méroise que le surnom la Ville du rocher est couramment usité pour identifier Grand-Mère et que le logo municipal est constitué d’une forme rocheuse.

En conséquence, nous reproduisons la version française de la légende du rocher, issue de la tradition amérindienne, telle que rapporte Isabelle C. Armstrong dans le journal « Ottawa Citizen » du 8 novembre 1948 : « Longtemps avant la venue de l’homme blanc, vivait dans cette région une tribu d’Indiens. La belle fille unique du chef s’éprit d’un intrépide jeune guerrier. Le père consentit à donner sa fille en mariage à condition que le prétendant apportât une grande quantité de peaux choisies de bison, et de caribou des bois comme preuve de son amour, de son habileté et de sa bravoure.

Afin de pouvoir satisfaire à ces exigences, le jeune trappeur allait devoir accomplir un long trajet, à une époque de l’année où la fourrure était de toute première qualité. Il accepta donc la mission. Les deux amoureux se séparèrent, et, les deux mains jointes au-dessus d’un grand rochers dans la rivière se jurèrent mutuellement fidélité, Juliette promit à son Roméo de l’attendre. Un an, plusieurs années passèrent, mais l’amoureux ne revint point.

Le vieux chef mourut et sa fille tint toujours sa promesse mais l’âge et les veilles finirent par affaiblir sa vue. À la fin elle adressa une prière au Grand’Esprit, lorsqu’elle trépasserait, d’avertir son amant qu’elle lui était restée fidèle.

On attribue à la légende deux dénouements : le premier veut que, au moment même où son âme monta vers le ciel, il y eut un éclair fulgurant et un bruit assourdissant se fit entendre. Le roc se fendit, laissant la figure d’une vieille femme tournée vers le nord et scrutant l’horizon pour voir apparaître l’amoureux, qui ne revint jamais. Le second épilogue voudrait que la fiancée fut changée en roc pour symboliser la fidélité.  Comme cela est fréquent, il pourrait s’agir d’une légende relocalisée, c’est-à-dire qui ressortit à plus d’un lieu, comme celle du Diable danseur, par exemple.

Grand-Mère demeure un centre industriel et commercial important notamment dans les domaines de l’hydroélectricité, les pâtes et papier, la chimie, les textiles.

Voir aussi :

église st-paul de grand-mère.
Église St-Paul de Grand-Mère. Photographie libre de droits.

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