Circuit patrimonial des Cèdres – 2
Voir aussi: Le circuit patrimonial des Cèdres – 1
Après avoir vu la maison Charay, et s’être copieusement restauré, continuons vaillamment notre parcours vers le numéro 1012, chemin du Fleuve.
Voici une maison de la fin du XIXe siècle avec un revêtement de bois, une véranda sur deux côtés, des volets, et un hangar ancestral. C’est un splendide bâtiment qui a conservé sa beauté originelle.
On suit le trajet vers le 1000, chemin du Fleuve, à deux pas de la maison précédente et on découvre une propriété de style Second Empire, une belle maison colorée, sise sur un monticule qui domine le fleuve. Elle est assez similaire du n° 1012. Elle possède une toiture brisée à deux versants, des lucarnes au niveau des combles et une cuisine d’été située à l’arrière. Cependant, sa galerie couvre trois côtés de la résidence. Cette habitation date de la fin du XIXe siècle.
Maintenant, on s’approche des numéros 964 et le 966, chemin du Fleuve. Ici, on se trouve en face d’une autre maison de style Second Empire, un type d’architecture emprunté à la France et implanté au Québec. Ces éléments caractéristiques sont une toiture mansardée à deux versants et une cuisine d’été à l’arrière de l’immeuble. Les fenêtres sont symétriques, à l’exception d’une petite lucarne insérée à gauche du toit, d’une façon un peu maladroite et qui brise l’harmonie du deuxième étage. On peut observer les jolies boiseries rouges ou les fleurons qui ornent les pignons des lucarnes. Deux cheminées de brique sont situées aux extrémités de la résidence, témoignant des moyens de chauffage d’autrefois.
Prochaine étape: la résidence du 944 chemin du Fleuve, à l’intersection de la rue Sainte-Catherine. C’est une belle maison érigée vers 1913 dans le style connu au Québec sous le terme de «style Pittoresque». On aperçoit la sobriété des lignes de la structure, contrastant avec les bâtiments précédents beaucoup plus massifs. Son plan au sol est en L, détonnant avec les habitations traditionnelles québécoises. Selon les explications de Michel Lessard et Huguette Marquis, publiées dans leur encyclopédie de la maison québécoise, l’air néoclassique de ces demeures est souligné par l’inspiration directe des frontons grecs de l’Antiquité. Les portes et les fenêtres de la maison sont positionnées symétriquement.
On emprunte la rue Sainte-Catherine jusqu’à la rue Saint-Paul et on tourne à gauche. Au premier croisement, on marche vers la droite sur la rue Saint-Thomas et on aboutit dans la rue de l’Hôtel-de-Ville. Si on tourne encore à gauche, on se rend jusqu’au numéro 17 et, si on ne vous a pas encore perdu, on se trouve devant une jolie maison bâtie vers 1835. Le deuxième édifice le plus ancien des Cèdres encore debout. Cette maison est de style traditionnel québécois, au toit de tôle courbé qui originellement couvrait un perron plus volumineux.
D’ici, on retourne sur le chemin du Fleuve et on se rend au 1102. Cette bâtisse de style Four Squares fut érigée vers la fin du 19e siècle. La résidence de brique possède un volumineux perron de bois. Ce courant architectural fut répandu au Québec entre la fin du XIXe siècle et le milieu du XXe et plusieurs propriétés en témoignent.
On conclut le trajet du circuit patrimonial de la municipalité des Cèdres par une visite à l’un de ses bâtiments les plus impressionnants, soit l’ancienne centrale hydroélectrique du canal de Soulanges, situé au 2100 chemin du Fleuve, au confluent de la rivières à la Graisse et du Saint-Laurent. Résistant à la tentation, on ne se jette pas dans le fleuve, mais on admire cet édifice classé monument historique depuis 1984. Il fut construit en 1899, selon les dessins de l’ingénieur Thomas Monro. La centrale des Cèdres fut érigée pour actionner les portes des écluses et éclairer le parcours d’environ 24 kilomètres le long du canal de Soulanges, ce qui rendait la navigation possible 24 heures sur 24.
À l’époque, la centrale des Cèdres était à la fine pointe de la technologie. Depuis 1959, en raison de l’ouverture de la Voie maritime du Saint-Laurent, la centrale des Cèdres fut fermée, mais le bâtiment de la centrale demeure intact.
Remarquons que des 87 centrales hydroélectriques construites au Québec avant 1900, quatre subsistent encore, dont celle des Cèdres. L’édifice mesure 26 mètres de longueur sur 8 mètres de profondeur et est composé de trois sections: le corps central qui abritait la salle des machines, l’aile ouest qui accueillait le surveillant et l’aile est où se trouvait l’entrepôt.
On a utilisé les écrits de Micheline et Roger Brouillette pour rédiger cette présentation du circuit patrimonial de la municipalité des Cèdres. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site internet des Cèdres: ville.lescedres.qc.ca.
Ajoutons que, selon Micheline et Roger Brouillete, on devrait inclure dans le circuit patrimonial la maison du 494 Chemin du Fleuve, de style breton, en granit jaune extrait de la Pointe des Cascades. C’est cette maison qui est la plus ancienne des Cèdres, construite en 1774.
N’oubliez pas qu’on accède aux Cèdres par l’autoroute 20 ou par la 40.

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