Waterloo et les obus

Waterloo sera débarrassé de ses milliers d’obus

Waterloo, jolie petite ville des Cantons de l’Est (région administrative de la Montérégie), renommée pour ses champignons, est le théâtre d’une opération militaire qui durera jusqu’au 31 mai 1984.

Cette opération à laquelle participeront quelque 70 membres des Forces armées canadiennes a pour but d’extraire, d’un vaste terrain de 300 mètres sur 700 mètres, un nombre indéterminé, mais qui peut atteindre plusieurs milliers, d’obus fumigènes et de fusées éclairantes qui y sont enfouis depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

Ces minuscules obus (environ six pouces de long et deux pouces de diamètre), tirés par mortiers, n’avaient d’autres fonctions que de créer un écran de fumée ou d’éclairer le secteur occupé par l’ennemi.

Deux compagnies, MacDoland Chemicals et International Flares, les fabriquent pour l’armée canadienne. Mais une clause de leurs contrats stipulait qu’avant d’effectuer leurs livraisons, elles devaient en « tester » un certain nombre.

Et c’est sur ce vaste terrain, en bordure de la rue Allen, à Waterloo, que les techniciens des fabricants effectuaient leurs essais.

(Texte publié le 27 avril 1984).

caboose
D’un rouge éclatant, convertie en musée ferroviaire de Waterloo, la « caboose » a fière allure. Photo : Alain Dion, La Presse.

Ville de Waterloo, note historique

À 16 km au nord-est de Bromont, on retrouve la ville de Waterloo, dont le territoire est circonscrit par celui de la municipalité du canton de Shefford. Celle-ci à pour toile de fond un vallon d’où on découvre un impressionnant paysage de montagnes. La rivière Yamaska Nord traverse la ville. En 1796, des Loyalists américains s’implantent sur une des branches de la rivière Yamaska, au pied de la colline Methodist qui atteint 213 m. Hezekiah Robinson, installé dans le Cinquième Rang du canton de Shefford en 1801 et qui bâtit l’Oldstone. Store en 1823, avait proposé, en 1815, le de Waterloo pour identifier l’endroit, à la suggestion de son beau-père, Almus Knowlton, juge. Ce dernier désirait souligner la victoire du général Wellington sur l’armée de Napoléon, remportée le 18 juin 1815.

Waterloo – du flamand waeter, eau et loo, plaine, prairie, signification qui a suscité le mot de Victor Hugo « Waterloo, morne plaine » – évoque un village de Belgique. Il se site à 18 km de Bruxelles et à 5 km du champ de bataille. Le bureau de poste ouvert en 1836 reprendra l’appellation. De même que la paroisse de Saint-Bernardin-de-Waterloo, érigée canoniquement en 1865 et la municipalité du village de Waterloo créée en 1867. Celle-ci recevra le statut de ville en 1890.

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La présence d’une population majoritairement anglaise amène la création de la Parish of St. Luke (1843). Ainsi que de la Parish of St. Paul, respectivement d’obédience anglicane et de l’Église unie.

Les Canadiens français s’y installent vers 1860. Ensuite, la paroisse catholique déjà évoquée voit bientôt le jour. Cet important lieu de la Montérégie, à 54 km de Sherbrooke, entre Magog et Granby, on l’a bâti sur le pourtour du lac Waterloo. Ce lac couvre une vaste partie du territoire, au centre-est. Diverses industries, en particulier les textiles et le contre-plaqué, ainsi que la culture commerciale des champignons caractérisent l’économie waterloise.

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