Vol du cœur de la Vierge

Vol du cœur et de la couronne de la Vierge

Cap-de-la-Madeleine : Dissimulés à travers les pèlerins et profitant de l’ouverture du sanctuaire au cours de la nuit de samedi (16 août 1975), des cambrioleurs se sont habilement emparés du diadème et du cœur en or de la statue de la Vierge, qu’on évalue à plus de 50 mille dollars.

C’est vers 10 heures du matin samedi que le père Bilodeau a découvert la disparition du joyau de 18 carats en or jaune, serti de dix pierres de 18 carats en or blanc dont l’effigie de platine comprenait 565 diamants. Ce diadème avait été fabrique par l’orfèvre Gilles Beaugrand, de Montréal, grâce aux dons de bagues et alliances faits par les pèlerins de Notre-Dame-de-Cap.

Le père Biladeau croit que les malfaiteurs  se sont probablement dissimulés dans le sanctuaire avant que le gardien ne ferme les portes.

Exceptionnellement, le sanctuaire était demeuré ouvert tard dans la nuit afin de permettre aux pèlerins de prier pour célébrer l’Assomption de la Vierge.

Seuls à l’intérieur, les cambrioleurs ont pu s’emparer facilement du diadème et du cœur de la Madone et s’enfuir par l’une des portes qui se verrouille de l’intérieur.

(La Presse, 17 août 1975).

Historique de la ville de Cap-de-la-Madeleine

À proximité de Trois-Rivières s’élève un cap dénommé au XVIIe siècle Cap des Trois-Rivières. En 1651, l’abbé Jacques de la Ferté de la Madeleine, abbé de Sainte-Marie-Madeleine de Châteaudun, en France, concède aux Jésuites un terrain sur ledit cap ainsi qu’une seigneurie nommée Seigneurie de La Madeleine, qu’il avait reçue des Cent-Associés en 1636.

Le nom de Cap de la Madeleine marque la reconnaissance de ce don. Pour ce qui est de la seigneurie, son étendue était considérable, soit 50 kilomètres sur 100 kilomètres, et plusieurs fiefs et seigneuries en furent graduellement détachés dont celle des Grondines, en 1637, et celle de du Cap-de-la-Madeleine, en 1651 (10 km sur 100 km).

La municipalité de paroisse créée en 1855 répond au nom de Sainte-Marie-Madeleine et il faudra attendre jusqu’en 1918 pour qu’elle reçoive son identification et son statut présents. À cet égard, on note l’existence de nombreuses variantes graphiques anciennes : Magdeleine, Magdelaine, Magdelen(n)e, etc.

Même si les Madelinois sont prospères grâce au papier et au textile, c’est encore au sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap que la ville doit sa grande renommée. Institué dans la seconde moitié du XIXe siècle, ce lieu de pèlerinage demeure l’un des plus importants en Amérique du Nord et justifie le surnom de Cité mariale attribué à Cap-de-la-Madeleine. La dénomination courante de l’endroit depuis 1651, date de la fondation de la paroisse de Sainte-Marie-Madeleine-du-Cap-de-la-Madeleine, est Le Cap, auquel on ajoute dès la concession -de-la-Madeleine.

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Sanctuaire de Notre-Dame-du-Cap. Photo : Tous droits réservés © Philippe Doucet, Tourisme Mauricie.

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