Situation explosive chez les jeunes de la rue
Le virus de l’hépatite se répand comme une traînée de poudre.
Fugues, drogues, échanges de seringues, prostitution, infections : la plus vaste enquête jamais menée auprès des jeunes de la rue de Montréal trace un portrait aussi saisissant qu’inquiétant de leur mode de vie et de leur état de santé.
Selon les données préliminaires présentées hier, le 14 mai 1996, par le docteur Élise Roy, de la Direction de la santé publique d Montréal, 16% de ces jeunes seraient porteurs du virus de l’hépatite C, et 7% du virus de l’hépatite B. Des proportions que le docteur Roy qualifie d' »alarmantes », d’autant plus qu’elles présagent de l’évolution de l’infection au VIH.
« Nous sommes en face d’une situation explosive à Montréal, a soutenu Mme Roy au cours de sa présentation dans le cadre du congrès de l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences (ACFAS), à l’Université McGill. Si on regarde la situation pour ce virus qui se transmettent de la même façon et sont plus faciles à attraper, ce n’est qu’une question de temps pour le VIH ».
L’enquête dirigée par le docteur Roy a porté sur 919 jeunes âgés de 18 à 25 ans qui ont été « actifs dans la rue » au cours des six mois précédents, c’est-à-dire qui ont été en contact avec un organisme d’aide (roulottes, refuge, etc.), ont fugué, ont été jetés dehors de leur foyer ou ont été sans adresse fixe pendant au moins trois jours. Un échantillon impressionnant quand on sait que la population totale des jeunes d la rue est estimée, à Montréal, à un minimum de 4 000 personnes.
(Publié dans La Presse le 15 mai 1996).
Infections gastro-intestinales
Elles sont souvent génératrices de troubles psychiques soit sous forme d’états dépressifs traînants avec légère obtusion et petit onirisme, soit sous forme de thèmes délirants hypocondriaques, soit parfois sous forme d’explosions délirantes aiguës confusionnelles.
Le plus souvent, il y a un petit état infectieux latent (collite, appendicite), dû à des germes variés ou à des parasites intestinaux. Beaucoup de ces cas ressortissent à la colibacillose et sont étudiés à part.
Cossa a signalé la production de crises d’agitation anxieuse sur un sujet normal, survenant à deux reprises et deux heures après l’injection de vaccin à base d’entérocoques.
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