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Vaccination dans les Laurentides

Vaccination dans les Laurentides

Blitz anti-méningite dans les Laurentides

Près de deux cents infirmières et une quarantaine de médecines commenceront demain matin, le 16 janvier 1992, les 100 mille jeunes âgés de six mois à 19 ans, habitant ou fréquentant les écoles des Laurentides, dans le cadre d’une opération de prévention d’envergure pour contrer la méningite.

Lors d’une rencontre avec la presse, hier, le docteur Gilles Poupart, chef du département de santé communautaire de l’Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme, a déclaré que la situation était actuellement calme. Le dernier cas de méningite dans cette région a été signalé le 6 janvier.

En 1999, vingt cas ont été rapportés ; habituellement, il y en a entre cinq ou six par année.

Le programme de vaccination va à débuter par la clientèle jugée jusqu’à maintenant comme étant à risque, soient les jeunes du niveau secondaire et les enfants de six mois à quatre ans, pour se terminer avec les jeunes du niveau primaire et les étudiants du niveau collégial.

Le programme de vaccination porte à plus de 400 mille le nombre de jeunes qui seront vaccinés au Québec ainsi que dans la région d’Ottawa et à l’Île-du-Prince-Édouard. La méningite a causé treize décès au Canada depuis le début du mois de décembre 1992.

La polio

C’est le ministre de la Santé et des Services sociaux, Marc-Yvan Côté, qui a annoncé cette campagne de vaccination, hier, à Québec.

« Du jamais vu », a dit le ministre. Il s’agit en effet du plus important programme de vaccination au Canada depuis les années 1950, lors de la lutte contre poliomyélite.

Vers le milieu de 1957, quelque quatre millions d’enfants avaient en effet été inoculés contre la polio, une terrible affection qui avait tué ou paralysé des centaines de personnes depuis 1953qwr, année où avait éclaté la pire épidémie de l’histoire canadienne.

Cette année-là, on avait enregistré près de 9 000 cas de polio à travers le pays. Plus de 400 des malades succombèrent. À l’époque, il n’existait ni vaccin ni cure contre cette maladie.

« Il n’y a pas d’épidémie, soutient formellement le ministre Côté. Ce que nous voulons, c’est éviter que nous franchissions l’irréparable et que nous soyons dans l’épidémie. Au lieu d’intervenir après l’épidémie, nous intervenons de façon préventive pour des régions spécifiques », a souligné le ministre, ajoutant qu’il ne fallait pas non plus céder à la panique.

Chaque injection coûte en moyen cinq dollars, ce qui porte à 750 000$ le coût de la vaccination des 150 mille enfants de l’Outaouais québécois et les Laurentides. Le vaccin sera dispensé gratuitement.

(Texte publié dans La Presse le 15 janvier 1992).

La croix rouge

La croix rouge. Photo : Grandquebec.com.

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