Battue exécutée par 75 hommes pour retrouver un jeune sourd-muet de 18 ans égaré dans les bois
Serait-on en présence d’un autre « cas Michel Fontaine » ?
Soixante et quinze hommes ont procédé dimanche soir et au cours de toute la journée d’hier à une battue dans un bois de 4 milles carrés de Waterloo, afin de retrouver un jeune homme de 18 ans, sourd et muet, du nom de Andrew Larson, qui manque à l’appel depuis samedi après-midi vers 4 heures.
Le jeune homme que l’on recherche a quitté la demeure de ses parents au début de l’après-midi ; comme il tardait à rentrer, ces, derniers, accompagnés de voisins, se mirent à sa recherche dans le bois de South Stukeley, non loin de la demeure de son père, M. A. Larson, cultivateur de Skiberene.
Des pistes
On trouva des pistes qui portaient à croire qu’elles étaient celles d’Andrew Larson, comme ces pistes se perdaient dans les bois qu’elle s’effaçaient graduellement, on s’adressa immédiatement au chef de police de Waterloo, M A. Robillard, qui activa les recherches. On croyait le jeune homme dans un secteur de trois milles carrés. Pour plus de sûreté on étendit les recherches à un mille plus loin.
Nouvelle battue
La sûreté provinciale de Montréal fut informée et le détective Émile Chamberland, de l’escouade des homicides, fut dépêché sur les lieux avec une ligne composée de 70 à 75 hommes qui pénétrèrent dans les bois à la recherche du disparu.
Ce n’est qu’à la tombée de la nuit, hier, que l’on discontinua cette troisième battue.
Ce matin, on doit entreprendre de nouvelles recherches, encore plus fouillées que les précédents, afin de retrouver le jeune infirme.
Comme il ne saurait entendre les appels ou les coups de feu afin de lui indiquer qu’on le recherche, la situation est des plus difficiles.
Plusieurs suggestions sont faites aux chercheurs et au nombre de celles qui semblent le plus pratique, mentionnons les groupes de chiens de chasse ou encore les chiens policiers. On suggérait même de s’adresser aux vétérans qu’il possèdent encore des chiens qu’on utilisait dans l’armée.
D’autres demandent que des soldats participent aussi aux recherches et que les écoliers de hautes classes accompagnent les chercheurs.
Hier soir, on suggérait même d’allumer des feux pour lui indiquer le chemin du retour.
On n’a qu’une consolation : la température qui est douce. Le jeune homme est âgé de 18 ans, il a donc plus de force qu’un enfant et, la température aidant, on a bon espoir de le retrouver encore vivant.
La Gendarmerie requiert 500 autres recrues
Ottawa, 23 janvier 1950. La Gendarmerie Royale canadienne peut utiliser les services de 500 nouvelles recrues.
Dans son rapport annuel, le commissaire S.T.Wood, de la R.C.M.R., souligne toutefois que les individus qui aspirent à devenir membres de cette force policière doivent être robustes.
Ils peuvent être appelés, par exemple, à secourir des marins captifs à bord d’un navire en flammes dans le golfe St-Laurent ou à aller porter des vivres dans un avion de la police à des Esquimaux affamés dans le Territoires du Nord-Ouest.
Au cours de l’année fiscale qui s’est terminé le 31 mars dernier, les 3,369 officiers et agents de la Gendarmerie ont :
- Enquêté dans des de 81,000 délits et poursuive quelque 140,655 enquêtes dans des affaires où aucun accroc à la n’avait été commis.
- Recueilli plus de $820,000 en amendes et taxes pour les gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux.
- Patrouillé 553,992 milles de territoire dans le nord du Canada à pied, en traîneau à chiens ou en bateau.
- Recapturé un prisonnier de guerre évadé – il en reste encore 11 en liberté au Canada.
- Consacré la majeur partie de leurs loisirs à organiser des jeux pour les jeunes du pays.
(C’est arrivé le 25 janvier 1950 dans les environs de Montréal).
Voir aussi :