Le sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré entièrement détruit
La basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré (sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré) est en ruines, Les pompiers de Québec n’ont pu rien faire pour la sauver.
À midi, le 29 mars 1922, les deux clochers du fameux temple se sont écroulés sous les yeux impuissants de la population et des pompiers. Le vent, qui avait soufflé jusqu’ici avec violence vers l’est vient de tourner et souffle maintenant du côté du fleuve, ce qui fait croire que le danger de voir brûler tout le village, comme on l’avait craint, est maintenant passé.
Les flammes s’élèvent à plusieurs centaines de pieds de hauteur. Il était exactement midi lorsque les deux clochers hauts de plus de 160 pieds s’effondrèrent avec un fracas qui retentit dans le cœur des paroissiens. Le feu aurait été causé par un court-circuit.
Les pertes s’élèvent à plus d’un million de piastres. On a pu sauver les Saintes Espèces ainsi que les peintures et les autres objets artistiques de grande valeur qui se trouvaient dans la basilique, et surtout la statue miraculeuse de Sainte-Anne.
Arrivée des pompiers
Les pompiers de Québec sont arrivés à onze heures et trente-cinq, avec une pompe à vapeur et divers accessoires pour combattre le feu, sous la direction du sous-chef Bélanger. Déjà toute la sacristie et le monastère étaient presque complètement détruits et la basilique était toute en flammes.
Pour comble de malheur, la marée se trouvait basse à ce moment et les pompiers durent étendre sur la batture du fleuve au moins trois milles pieds de boyaux à l’incendie pour atteindre l’eau du fleuve.
L’incendie s’est déclaré vers neuf heures et quart dans le juvénat. On en ignore absolument la cause. Cet édifice et la sacristie, qui est voisine, étant en bois, les flammes n’ont pas tardé à se propager avec une rapidité extrême. Les révérends Pères Rédemptoristes n’ont même pas eu le temps de sauver leurs meubles.
Les communications téléphoniques entre Sainte-Anne et Québec ont été interrompues et les communications télégraphiques sont fort difficiles.
Contrairement à ce que les spectateurs de l’incendie espéraient, les flammes ne se sont pas propagées dans le sens du vent, c’est-à-dire du côté est, ce qui aurait peut-être préservé l’église.
(C’est arrivé le 29 mars 1922).
Rivière aux Chiens
Le nom Rivière aux Chiens paraît sur deux cartes de Jean Bourdon (vers 1641). En effet, il paraît sous la forme au singulier cependant. Cela témoigne que le toponyme était en usage déjà depuis un certain temps. À cette époque, il devait indiquer la présence de phoques ou chiens de mer à l’embouchure de la rivière. Peut-être même une aire de vêlage. On se perd en conjectures sur le motif d’attribution de ce nom. Fait-il allusion à des représentants de la race canine ou bien à des phoques appelés communément chies de mer ?
On sait notamment qu’au début de la colonie, on tuait des phoques en face de Québec. Dans son bref « Essai de toponymie de la Côte de Beaupré, composé à une date inconnue, le rédemptoriste C.-E. Marquis formule quelques hypothèses sur le motif d’attribution de ce nom dont en particulier celle de chiens errants que les premiers colons durent abandonner à leur sort lorsque les frères Kirke, qui avaient pris et occupé Québec de 1629 à 1632, rasèrent la ferme du cap Tourmente. Un bureau de poste ouvert à cet endroit, en 1893 ou en 1894 selon les autres, a porté le nom de Rivière-aux-Chiens jusqu’en 1964, alors qu’on lui a substitué celui de Sainte-Anne-de-Beaupré-Ouest. Variante : Rivière du Pont de Fer.
Pour compléter la lecture :
- Sainte-Anne-de-Beaupré
- Basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré
- MRC de la Côte-de-Beaupré
- Religion au Québec