
Réorganisation du réseau hospitalier
Le gouvernement Parizeau a décidé d’une réorganisation majeure du réseau hospitalier à Montréal et à Québec. L’hôpital Sainte-Justine continuera d’être l’hôpital universitaire pour la formation pédiatrique mais, pour l’ensemble des autres spécialités, on regroupe les hôpitaux Notre-Dame, Hôtel-Dieu et Saint-Luc dans un nouveau centre hospitalier universitaire – CHU à Québec.
Le président de l’École nationale d’administration publique, Pierre de Celles, présidera le comité d’implantation. La Vieille Capitale ne conserve qu’un CHU, centré autour du CHUL, appuyé par l’Hôtel-Dieu et Saint-François-d’Assise. Le grand perdant reste l’hôpital Saint-Sacrement, qui passe au rang de centre affilié comme l’Hôtel-Dieu de Lévis ou l’hôpital l’Enfant-Jésus. L’hôpital Laval obtient le statut d’institut, à cause de sa spécialité en cardiologie et en pneumologie.
(Cela se passait le 3 février 1995).
Histoire des maisons d’hospitalisation de Montréal
Montréal est aujourd’hui remarquable par le nombre et la qualité de ses centres d’hospitalisation et ses institutions de recherches médicales.
Vers la moitié du XIXe siècle, l’Hôtel-Dieu, l’Hôpital général des Sœurs Grises et ses services connexes, le Montreal General Hospital tous de fondation ancienne, sont devenus des établissements de premier ordre en Amérique.
D’autres fondations sont venues s’ajouter depuis, à mesure que la ville grandissait. En 1880, le Séminaire St-Sulpice prenait l’initiative de l’Hôpital Notre-Dame et en confiait la direction à un groupe de médecins canadiens avec le concours de gouverneurs nommés à vie. Le premier édifice de l’hôpital était situé sur la rue Notre-Dame, au coin de la rue Berri.
Vers 1915, on décida de construire à l’angle des rues Sherbrooke et Papineau, en face du grand parc Lafontaine. En 1893, lord Mount Stephen et lord Strathcona, deux magnats de la Banque de Montréal, fondèrent le Royal Victoria Hospital, sur le versant du mont Royal. L’édifice, aux lignes d’architecture normande, fait pendant aux pavillons de l’Université McGill.
Au XXe siècle, l’accroissement rapide de la population, par l’arrivée d’une forte émigration de l’Europe centrale, a fait surgir de nouveaux établissements, tels le Western Hospital, l’Hôpital de la Miséricorde, dont le nom dit assez la destination particulière, l’Hôpital français Jeanne d’Arc, l’Hôpital St-Luc, de caractère civique, l’Hôpital du Sacré-Cœur, pour les maladies incurables, l’Hôpital Ste-Justine, uniquement pour les enfants.
À ces données sur l’hospitalisation publique, peut-être convient-il d’ajouter un mot sur l’Institut du radium, où se traitent les cas de cancer, qui jusqu’à présent défient la science moderne. Au laboratoire du Dr Gendreau, à Maisonneuve, il se fait un travail d’expériences et de recherches qui, espérons-le, conduiront à des découvertes pour combattre le fléau moderne des sociétés.
(Camille Bertrand, texte rédigé en 1942).

Hôpital Victoria, la nuit. Photo : GrandQuebec.com.
Voir aussi :
- Médecine au Québec (l’index thématique)
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