Radio-Canada n’est plus
«Les belles histoires du pays d’en haut» et «La poule aux œufs d’or» disparaissent à cause de la grève à Radio-Canada. Les fêtes du Nouvel An sans télévision.
Aujourd’hui, le 29 décembre 1958, à 5 heures de l’après-midi, soixante-quinze réalisateurs de télévision de Radio-Canada ont déclenché une grève.
À la suite de la grève, la programmation de la radio et de la télévision francophone se retrouve complètement chambardée du fait que la majorité des émissions sont télévisées et radiodiffusées en direct.
Les Québécois perdent tout à coup leurs deux émissions préférées -«Les belles histoires du pays d’en haut» et «La poule aux œufs d’or». Les téléspectateurs devront se contenter d’une longue diète de films.
La grève repose essentiellement sur une question de principe : la société Radio-Canada refuse de reconnaître le syndicat présidé par Fernand Quirion, comme ce dernier le demande. En fait, la société d’État n’apprécie guère la syndicalisation des réalisateurs.
Note de Grand Québec : La grève a duré soixante-dix jours, les grévistes sont retournés au travail le 9 mars. Les réalisateurs avaient finalement eu gain de cause, en obtenant de Radio-Canada la reconnaissance de leur droit de se syndiquer sans restrictions.
Radio-Canada exporte pour plus de $200,000
20 février 1960. Ottawa. Les téléspectateurs- britanniques verront bientôt de « remarquables » émissions de la télévision canadienne, a annoncé hier à Ottawa M. Alphonse Ouimet, président de Radio-Canada.
Le réseau de télévision Granada, de Londres, vient de s’assurer le droit exclusif de retransmettre 104 émissions télévisées par Radio-Canada, a-t-il précisé. La plupart des émissions sont de nature scientifique. Le prix de vente est de plus de $200,000. C’est la plus grande vente d’exportation qu’ait faite jusqu’ici la société Radio-Canada.
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