Mesures pour garantir aux produits culturels canadiens leur part du marché
Pour une rare fois dans l’histoire culturelle canadienne, les ministres de la culture des différentes provinces viennent de s’entendre avec leur homologue fédéral pour prendre les mesures qui s’imposent afin de favoriser l’essor des industries du livre et du cinéma au Canada.
Dans le secteur spécifique du cinéma, les représentants des provinces et d’Ottawa se sont entendus hier (4 mars 1986) sur la création d’un comité de concertation intergouvernementale sur le cinéma dont le mandat dont le mandat portera sur trois tâches spécifiques :
- Veiller à ce que les initiatives du gouvernement du Canada, touchant l’accès au financement et la commercialisation, telles que la création d’un fonds de développement cinématographique, soient complémentaires aux politiques et aux développements provinciaux et sensibles à la dimension régionale;
- Se pencher sur la nature des mécanismes aptes à répondre aux problèmes structurels de l’industrie;
- Étudier les moyens d’améliorer l’accès au financement à partir des ressources publiques ou privés.
Le livre canadien
Au terme d’une conférence provinciale – fédérale de deux jours à Montréal, les ministres responsables du livre sont convenus d’accroître l’accès des livres canadiens au marché intérieur et de renforcer la présence canadienne dans la production, la distribution et la mise en marché.
Selon ses coprésidents, le ministre des Communications M. Marcel Masse et la ministre des Affaires culturelles Mme Lise Bacon, la conférence a été un succès, parce que la concertation entreprise depuis quelques mois a permis de proposer des solutions adaptées aux différences et spécifiés régionales, ainsi qu’aux politiques des provinces.
Les ministres ont créé un comité de concertation intergouvernemental sur le livre et autre sur le cinéma.
Le comité sur le livre devra examiner les questions suivantes :
- La révision du Programme d’aide au développement de l’édition canadienne;
- L’harmonisation des efforts des gouvernements provinciaux et fédéral, pour améliorer l’accès des éditeurs aux marchés financiers;
- La pratique des bibliothèques et autres institutions qui s’approvisionnent directement auprès de sources non canadiennes;
- L’impact des politiques provinciales relatives à l’achat des manuels scolaires. Dans le but d’encourager une plus grande présence des livres canadiens dans les écoles;
- Et enfin, le rôle des subsides postaux à l’appui des programmes d’aide à l’édition.
(C’est arrivé le 4 mars 1986).