Le président Johnson ne sollicitera pas de renouveler son mandat
31 mars 1968 : Le président américain Lyndon Baines Johnson annonce qu’il ne sollicitera pas de renouvellement de mandat. Arrêt des raids américains en territoire nord-vietnamien. Johnson abandonne le Vietnam et la présidence.
Lyndon B. Johnson annonce qu’il ne serait pas candidat à la présidence des États-Unis. M. Johnson a véritablement stupéfié, bouleversé et confondu tous les Américains en leur annonçant qu’il se retirait de la course à la présidence, alors que la bataille électorale vient seulement de s’engager. Le président Lyndon Johnson a lâché une bombe dans l’arène politique américaine en annonçant le 31 mars 1868 qu’il ne serait pas candidat au renouvellement de son mandat à la Maison-Blanche.
M. Johnson a véritablement stupéfié, bouleversé et confondu 200 millions d’Américains en leur annonçant qu’il se retirait de la course à la présidence, alors que la bataille électorale vient seulement de s’engager. Rien ne laissait prévoir cette décision dont le président avait soigneusement gardé le secret pour n’en faire part à la nation américaine qu’à la fin d’un discours radiotélévisé consacré en grande partie au Vietnam. La scène électorale américaine s’est, en quelques minutes, trouvée bouleversée par la déclaration de M. Johnson faite, a-t-il affirmé, dans l’intérêt de l’unité nationale. Le porte-parole de la Maison-Blanche, M. George Christian, visiblement bouleversé, informait alors les journalistes présents à l’enregistrement du discours du président qu’il travaillait lui-même depuis le mois d’octobre dernier à la rédaction du discours « d’adieu ».
Lyndon Baines Johnson
Il a ajouté que le président Johnson envisageait depuis plus d’un an de ne pas se présenter aux prochaines élections. En effet, il avait consulté le général William Westmorland à ce sujet il a plusieurs mois. Il était même sur le point d’annoncer sa décision dans son message sur l’état de l’union le 18 janvier. Dans ce même discours, le président Johnson a décrété l’arrêt des bombardements aériens et navals sur 90% du territoire nord-vietnamien. De même il a choisi le discours le plus important d’une carrière politique vieille de 36 ans pour lancer à Ho Chi min un appel à la paix.
En annonçant sa décision de prendre une première mesure de désescalade du conflit, M. Johnson a précisé que cette pause s’appliquait à tout le Nord Vietnam, à l’exception d’une région au nord de la zone démilitarisée où les forces ennemies et les infiltrations d’hommes et de matériel menacent directement les positions avancées des forces alliées des Etats-Unis. Mais il a ajouté que l’arrêt des bombardements pourrait être total si Hanoi fait preuve d’un geste de bonne volonté identique.
