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Pratique de la liberté surveillée des criminels

Pratique de la liberté surveillée des criminels

Échecs moins nombreux dans la pratique de la liberté surveillée des criminels

Ottawa, 10 novembre 1960 — Le président de la commission nationale des libérations conditionnelles, M. George Street, a fait remarquer hier que plus de 2.000 criminels de tous genres — des meurtriers jusqu’aux malfaiteurs — seront remis en liberté surveillée cette année.

Le nombre des libérations est à peu près le même que l’an dernier (pour 1959): mais cette année, des criminels purgeant des sentences plus longues seront relâchés. Un bon nombre des 2,038 prisonniers libérés l’an dernier dans le cadre de la première année d’activité de la commission, achevaient de toute façon de purger leurs sentences derrière les barreaux.

M. Street a fait savoir qu’après 22 mois d’activité, la commission des libérations conditionnelles avait fait libérer 3.898 prisonniers.

Au cours de la même période, elle a rejeté les requêtes rie 6.253 bagnards. Il est actuellement possible de commencer à réviser ces cas plus tôt.

Meilleurs résultats

Entre-temps, il y a eu un déclin dans la proportion des échecs, c’est-à-dire du nombre de prisonniers libérés qu’il a fallu renvoyer en prison parce qu’ils avaient commis de nouveaux délits ou qu’ils avaient négligé de coopérer avec leurs surveillants.

En 1957, sous l’ancien service des rémissions, le taux des échecs était de 9.8 pourcent. Un an après ce taux était tombé à 7.6 pourcent alors que 948 prisonniers avaient été remis en liberté surveillée. L’an dernier, le nombre des libérations a doublé. La commission ne libère aucun prisonnier dangereux et la proportion des récidivistes est tombée à six pour cent.

« Parmi les libérés de l’an dernier, il y avait des criminels de tous les genres imaginables, » a précisé M. Street lors d’une conférence de presse. Il y avait quatre meurtriers. Conformément aux nouveaux règlements, tout meurtrier dont la sentence de mort a été commuée en emprisonnement à vie peut être libéré sous surveillance après 10 ans de prison.

M. Street a fait observer que la commission ne libère aucun prisonnier qui n’est pas digne de foi.

« La protection du public, a-t-il poursuivi, est encore plus importante que le bien-être d’un seul individu. »

Clémence

Est-ce que la commission devient indulgente à l’égard des criminels?, lui a-t-on demandé.

« Nous ne sommes pas indulgents du tout, » a répliqué le président, nous avons tout simplement recours davantage à la libération conditionnelle. Nous ne nous préoccupons nullement de nous montrer éléments ou indulgents. »

« Nous ne libérons pas un prisonnier parce qu’il est cardiaque, par exemple, ou à cause de la situation difficile dans laquelle se trouve sa famille.

« La seule chose importante est de savoir s’il existe une chance raisonnable de réhabilitation ou de correction chez le criminel: il faut déterminer s’il a changé d’attitude et s’il a des chances de se corriger. »

Libération épargne

De plus, a commué M. Street, moins il y a de prisonniers moins il en coûte à l’État. Il y a actuellement 6,300 criminels enfermés dans les pénitenciers fédéraux et environ 12,000 dans des prisons provinciales, purgeant des sentences de deux ans ou moins.

Il a fait remarquer qu’il en coûte $2,400 à $2,600 par année au gouvernement fédéral pour garder un criminel en prison. Si le criminel est marié, l’État devra en outre verser à sa femme et à ses enfants de $1500 à $2000 par année. Fait à noter également, tant qu’il est en prison, le criminel ne paie pas de taxe.

« Nous nous sommes fixés comme but de réhabiliter le plus grand nombre possible de criminels, a dit M. Street. C’est la seule façon de protéger la population. ».

(Cette nouvelle date du 10 novembre 1960).

Le cas d'une main coupée. Photo de GrandQuebec.com.
Le cas d’une main coupée. Photo de GrandQuebec.com.

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