
Les pompiers de notre province, moins bien payés qu’ailleurs
23 janvier 1952 : Les pompiers de la province de Québec ne sont pas satisfaits des lois ouvrières provinciales. Ils réclament le même statut que l’Ontario, la Colombie britannique et l’Alberta.
Le mémoire des pompiers de la province de Québec sera présenté au gouvernement provincial par l’intermédiaire de la Fraternité canadienne des employés civiques.
« Nous entendons présenter des suggestions au point après les désastres presqu’irréparables de Rimouski, Cabano et Sept-Îles », disent les pompiers.
Les résultats de l’application d’une loi que la province de Québec n’a pas encore préconisée, apportera une meilleur protection aux citoyens et réduira sensiblement les pertes par l’incendie. C’est surtout dans la province de Québec que les Canadiens ont été éprouvés par les incendies ces dernières années.
Une telle loi, en Ontario, disent les pompiers de la Fraternité, a eu pour résultat de faire doubler le nombre des pompiers permanents en sept ans.
Un point important sera la demande que le gouvernement paie les honoraires des arbitres syndicaux. Jusqu’ici, c’était les unions qui devaient le faire.
Une délégation comprenant des représentants de tous les Départements d’Incendie permanents de la province de Québec, rencontrera l’honorable Bona Dussault, ministre des Affaires Municipales, demain à Québec. Les pompiers du Québec insisteront auprès du Ministre pour que le gouvernement provincial instaure une « Loi concernant les Départements d’Incendie » comme il en existe déjà en Ontario, en Colombie Anglaise et en Alberta. Cette nouvelle loi serait ni plus ni moins que la révision de toutes les lois ou parties de lois qui régissent actuellement les relations des employés d’incendie avec les municipalités et le gouvernement provincial ; elle préconiserait aussi une répartition des subsides tendant à encourager les municipalités à améliorer leur système de protection contre l’incendie. La Fraternité Canadienne des Employés Civiques, par l’intermédiaire de qui le mémoire sera présenté, prétend que ses suggestions sont très au point après les désastres presqu’irréparables des villes de Rimouski, Cabano et Sept-Îles, et que l’adoption d’une telle loi, en Ontario, a eu pour résultat de faire doubler le nombre des pompiers permanents en sept années d’opération.
C’est M. D.A. Vanasse, le vice-président de l’Association internationale des pompiers (F.A.T.) et président de la F.C.E.C., qui dirigera le groupe formé de représentants de Montréal, Québec, Sherbrooke, Hull, Verdun, Westmount, Lachine, Outremont, St-Jérôme et Joliette. MM. Roger Provost et Adrien Villeneuve, respectivement président et secrétaire de la Fédération du Travail du Québec (F.A.T.) à laquelle les pompiers sont affiliés, présenteront la délégation au ministre. Le mémoire mentionnera aussi l’abolition des appels à la Commission municipale, la création d’écoles de perfectionnement pour les pompiers permanents ou auxiliaires, le paiement des honoraires des arbitres syndicaux par le gouvernement plutôt que par les unions, comme c’est présentement le cas pour les employés municipaux, etc.
(Ce récit date du 23 janvier 1952, texte publié dans le quotidien Le Canada).

Voir aussi :
- Prévention des incendies – conseils des pompiers
- Musée des pompiers
- Histoire des pompiers volontaires du Québec
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