
Le «patronage» aboli au Service civil
Les fonctionnaires provinciaux devront à l’avenir cesser d’exiger de ceux qui sollicitent des emplois ou désirent transiger avec le gouvernement qu’ils soient porteurs de lettres de recommandation de leur député ministériel ou du candidat libéral défait. Cela sous peine de renvoi.
Un avertissement formel en ce sens et signé du premier ministre a été adressé, hier, le 13 juillet 1960, à tous et chacun des employés provinciaux. Il s’agit de ce que l’on pourrait qualifier de deuxième manche de la bataille engagée pour mettre fin au «patronage».
L’hon. Jean Lesage a fait part, hier, aux journalistes du texte de cet avis, au ternie d’un caucus des candidats élus et défaits de son parti aux élections du 23 juin. Cet avis se lit comme suit:
«En vertu d’une pratique condamnable qui s’est propagée au sein du fonctionnarisme provincial, certains fonctionnaires, à divers échelons de l’administration, suggèrent aux personnes qui sollicitent un emploi ou qui désirent transiger avec le gouvernement de leur apporter une lettre de recommandation de leur député ministériel ou du candidat libéral défait.
«Cette pratique est absolument contraire à la politique du gouvernement que je dirige ainsi qu’à la bonne administration de la province. Les employés du gouvernement devront mettre fin immédiatement à cette pratique inacceptable sous peine de renvoi.»
Une bonne partie du caucus d’hier a d’ailleurs porté sur ce grave problème du patronage. Lors du premier caucus, tenu dans la semaine qui a suivi la victoire libérale, M. Lesage avait fait part à tous ses lieutenants de l’intention arrêtée de la nouvelle administration de faire cesser le patronage sous toutes ses formes. Le premier ministre a lui-même rappelé la chose, hier, soulignant qu’il y avait eu unanimité lors de cette première rencontre.
(d’après La Presse, 13 juillet 1960).
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Parc Jean-Drapeau. Photo : GrandQuebec.com.
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