Le pape chante

Le pape chante…

Faux dit le Vatican

Le pape Jean-Paul II se métamorphose-t-il en chanteur d’opéra à ses heures, avec de grandes orgues et des enregistrements diffusés à travers le monde?

C’est ce que disent les vendeurs des cassettes présumées contenir deux œuvres chantées par le souverain pontife et qu’on distribue depuis un certain temps au Québec, où on attend le pape en septembre.

Non, a affirmé une source informée au Vatican, après que des touristes québécois eurent apporté à Rome une cassette.

Le Vatican n’a pas l’habitude d’apporter de tels démentis, mais dans ce cas-ci, il semble qu’on ait voulu mettre fin à la circulation de ce qu’on qualifie de faux.

Cette cassette s’intitule simplement Jean-Paul II chante. On y trouve l’Ave Maria, de Charles Gounod, chanté en latin, et le Notre-Père en anglais. Un chanteur d’opéra professionnel chant les mélodies. Un orchestre accompagne le chant et non pas par le pape lui-même, affirme-t-on au Vatican.

(C’est arrivé le 22 mai 1984).

L’origine symbolique de la tiare pontificale

La forme comme le nom de la tiare, qui est l’ornement le plus caractéristique des pontifes romains, a subi de nombreuses modifications.

On l’appelait indifféremment « phrygium », « mitra », « turbinata », « regnum » et « tiara ». Ce dernier terme a prévalu.

Dans le principe, ce n’était qu’un bonnet de forme conique, l’antique coiffure des hommes libres — signe de cutte liberté — le bonnet phrygien. On y ajouta à la bordure inférieure un cercle d’or, symbole de l’autorité royale des papes, Innocent III, dans un sermon sur saint Sylvestre, établit nettement la différence de la mitre et de la tiare: il dit: “Romanus Pontifex in signam imperii utitur regno, et in signum. Pontificii utitur mitra. » La tiare sert au roi, la mitre au pontife.

À la première couronne, ce cercle d’or entourant le front, on en joignit une seconde vers le Xe siècle. On dit du pape Nicolas II, élu en 1058, qu’il reçut une tiare ayant deux cercles d’or; sur le cercle inférieur, on lisait: « Corona regni de manu Dei”; sur le cercle supérieur: « Diadema imperii de manu Pietri ».

La troisième couronne, on l’attribue à Boniface V. Son symbolisme mystique est tout entier dans les paroles prononcées par le cardinal doyen, lorsqu’il dépose la tiare sur la tête du nouveau pontife: « Reçois la tiare aux trois couronnes, afin que tu saches que tu es le père des princes et des rois, le recteur de l’univers, le vicaire de Notre Seigneur Jésus Christ. »

Un journaliste américain voulait interviewer Sa Sainteté pape Jean-Paul II par téléphone

On lui répond que le Saint-Père n’est pas à la maison – Un scoop manqué.

— On a annoncé l’ouverture des communications télégraphiques et téléphoniques entre la plupart des pays européens et la Cité du Vatican. Un Américain s’est aussitôt imaginé qu’il pouvait tout de go téléphoner au pape. C’était un journaliste qui, ayant obtenu la communication avec le Vatican, demandait d’être mis en relations avec le pape. Il voulait donc obtenir une interview, qui n’eût pas manqué d’être sensationnelle, sur les persécutions religieuses en Russie.

Le pape, un peu interloqué, eût peut-être été bien inspiré en répondant en personne. — Pour inaugurer, — mais il crut mieux faire. Où plutôt on crut mieux faire de répondre pour lui que “le Saint-Père n’était pas à la maison”.

On peut toujours faire de petits mensonges joyeux, même en la Cité Vaticane.

Notre confrère américain voulut se rabattre sur le cardinal secrétaire d’État, cardinal Pacelli. Celui-ci ne crut pourtant pas devoir satisfaire la singulière curiosité du journaliste.

Église de la Nouvelle France pape Jean-Paul II
Église en Nouvelle-France, façade gothique. Photo de GrandQuebec.com.

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