Nadia Comaneci

La perfection pour Nadia Comaneci

Elle met les juges dans sa poche, en leur arrachant dix sur dix

18 juillet 1976, Jeux olympiques de Montréal – Par décision unanime des juges, victorieuse du premier round d’une gymnastique de bataille, Nadia Comaneci a embarqué tout le monde dès ses premiers mouvements à la poutre. Pour finir le plat, la petite Roumaine a mis les juges dans sa poche, en leur arrachant pour la première fois dans l’histoire des jeux olympiques, un dix sur dix.

C’est aux barres asymétriques que mademoiselle Comaneci aura fait son entrée dans l’encyclopédie des records olympiques.

Ces jeux sont désormais les Jeux de Nadia. C’est au moins ce que l’on pourrait s’amuser à imaginer en écoutant les experts s’extasier devant l’enfant prodige. Les connaisseurs et les mordus de la dissection du «gymnastiquant», les analystes à l’affût du moindre faux geste n’arrivent pas à contenir leur émoi. Les profanes, eux, commencent à avoir de la misère à porter à terre quand la petite Nadia prend son envol.

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Elle fait son numéro aux barres asymétriques, sa spécialité. Les juges se grattent la tête. Ils hésitent. Finalement, ils se décident. Bang! Un gros dix qui s’allume au tableau électronique. C’est le délire total. La perfection vient d’atterrir sur le plancher du Forum.

Une demi-heure plus tard, l’entraîneur des gymnastes soviétiques s’amène devant les journalistes et voilà que la perfection est déjà remise en question: Non, ce n’était pas une performance parfaite, dit la dame soviétique, en expliquant quand, comment et pourquoi.

Mais Nadia elle-même à répliquer tout bonnement : Je sais que ma performance a été parfaite. Elle a ajouté sur le même ton que c’était la 17e fois de sa carrière qu’elle obtenait une note parfaite. Pour elle, les Jeux olympiques, c’est une compétition internationale parmi tant d’autres.

(C’est arrivé le 18 juillet 1976, aux Jeux olympiques de Montréal).

Nadia Comaneci
Nadia Comaneci, Montréal 1976. Photo libre de droits.

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