Montréal dit non aux Scouts
Les scouts sont furieux. Ils auraient bien voulu participer aux fêtes du 350e anniversaire de Montréal l’été prochain. Même qu’ils projetaient un immense jamboree qui aurait réuni quelque 3000 à 5000de ces jeunes de 9 à 20 ans, d’un peu partout dans le monde et qui auraient campé «joyeusement pendant une semaine dans un des parcs de la ville.
Maintenant plus question. Le projet est tombé définitivement à l’eau le 4 juin dernier, alors qu’ils recevaient la lettre indiquant le refus officiel de la ville de Montréal.
«Aucun parc ne pourrait servir adéquatement votre projet tout en assurant les services et l’encadrement nécessaires à des jeunes de 9-20 ans», expliquait la lettre signée Jean-Robert Choquet, directeur de cabinet du comité exécutif de la ville.
S’ils digèrent à peine le refus final, les dirigeants des scouts du Canada s’expliquent encore moins qu’on ait mis plus de deux ans à en arriver à cette conclusion.
« On a fait notre première demande en mai 1989, déclare Madame Jeanne d’Arc Léger, directrice générale pour la région de Montréal. Si on avait reçu la réponse un peu plus tôt, on aurait pu trouver des familles d’accueil pour nos jeunes et organiser quand même le jamboree. Maintenant, il est trop tard.
(Ce texte a été publié le 21 septembre 1991 dans La Presse ).
Le cardinal chez les scouts
S.E. le cardinal Villeneuve est allé bénir les scouts à l’île Sainte-Hélène. 8. B. te cardinal Villeneuve à inauguré officiellement ce matin le ralliement scout quand il a donné sa bénédiction à quelque 1500 éclaireurs catholiques réunis en bivouacs sur Ile Sainte-Hélène. Son Excellence était accompagné ‘de Mgr Eugène Laflamme. chapelain général de la Fédération des scouts catholiques. du major V.-S. Curmi. président de la section de Québec. Mgr Laflamme à chanté une messe en plein air, tandis que 8. K Mgr E.-A. Deschamps. auxiliaire de Montréal. assistait au trône. On remarquait encore l’échevin J.-E. Jeannotte. membre du comité exécutif de la ville de Montréal.
Allocution du cardinal
Le scoutisme est un mouvement de jeunesse hautement recommandable à tout point de vue, déclara son Éminence, en adressant la parole aux petits scouts qui pullulaient autour de lui. S’il y a une association qui travaille au redressement moral et physique de la jeunesse c’est bien celle-là. Les jeunes ont besoin de force intellectuelle et morale comme il est légitime de tenir, dans une mesure qui ne doit pas cependant dépasser une noble fierté, à être forts physiquement : car à l’heure indiquée de leur devoir, ils pourront donner à notre race des enfants forts, solides, bien constitués, prêts pour le service de Dieu et de la patrie. Le scoutisme veille à verser dans l’esprit et dans le cœur la semence des hautes et belles aspirations. Le programme athlétique et l’entrainement musculaire contribuent d’une manière adéquate à rendre le corps sain et beau.
On y apprend les plus belles vertus du cœur en plus des responsabilités de son devoir. Ce qui doit toujours guider le jeune scout, c’est de travailler pour être chaque jour fier de sa journée parce qu’elle doit compter parmi celles qu’il ait données en exemple à ses camarades. Si l’esprit de vrai scoutisme reste dans son cœur toute sa vie, il sera dans l’âge un citoyen digne de ce nom et fera non seulement honneur à la troupe dont il aura jadis fait partie, mais aussi à ses compatriotes et sa province, son pays. C’est ainsi qu’on bâti une race qui vit et ne meurt pas.
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De scouts catholiques sont venus de toutes les parties de la province, de l’Ontario, de Lewiston, Maine et de Manchester, N.-H. Au ralliement de l’île Sainte-Hélène, où cinq cents tentes blanches ont surgi pour prendre, le soir, un petit air fantasmagorique quand danse la flamme au centre du camp, qui résonne des chansons dont les jeunes éclaireurs remplissent l’île et que l’écho répercute au loin.
Voir aussi :
- Histoire de Montréal
- Le 300e anniversaire de Montréal
- Fondation de Montréal
- Pourquoi « Montréal »?
- Biographie de Jean Amyot
- Jeune scout retrouvé