Le monstre du lac Aylmer réapparaît
Sherbrooke.- Le célèbre monstre marin du lac Aylmer, qu’on avait presque oublié, est réapparu à 8 heures dimanche soir, et au moins une quinzaine de personnes l’ont vu évoluer pendant un bon cinq minutes.
Le légendaire poisson, dont on ignore toujours l’espèce, est venu fendre l’eau à moins de 400 pieds des personnes groupées devant le club social Montmartre, à Garthby.
Depuis plusieurs années, en autant qu’il est possible de se rappeler, on voit régulièrement ce monstre marin. Chaque fois que quelqu’un racontait avoir vu l’étrange animal, on croyait à une illusion d’optique et on demeurait sceptique. Des histoires, se dirait-on.
Toutefois, d’années en années, selon les commentaires, des gens voyaient le monstre pratiquement au même endroit. Des témoins, plus audacieux, ont même essayé de le descendre à la carabine, sans succès.
Plus de doute
Encore, on écoutait ces dires avec réserve. Or, hier soir, après avoir rencontré ceux qui disent avoir vu le monstre dimanche, il est pratiquement impossible de ne pas croire à l’existence de ce poisson.
Voici d’ailleurs les noms des témoins : M et Mme Bernard Bergeron de Saint-Ferdinand d’Halifax, MM. Réal Laflamme, Gilles Laflamme et André Laflamme, Mlle Claudette Raîche, tous de Sherbrooke, M. Roland Fecteau de Garthby, MM Denis Richer et Réal Ramsay de Ham-Nord, M. Elvin Bouville de Thetford Mines, MM Renaud Roy, Roland Laroche, René Laroche, tous de Garthby. M. et Mme Yvon Mackenzie de Sherbrooke, Mlle Monique Duquette de Garthby et quelques autres dont les noms m’ont échappé.
Chose étonnante, c’est que toutes ces personnes ont vu le monstre évoluer à l’endroit habituel, à l’heure habituelle. Il se rendait du quai fédéral à la pointe du chenal, semblant suivre les courants du lac.
20 pieds
Tous sont d’accord pour affirmer que l’étrange poisson mesure environ 20 pieds et qu’il déplace à peu près la même quantité d’eau qu’une chaloupe Verchères.
M. René Laroche, un des témoins, a révélé avoir vu le monstre en 1955. « C’est bien le même poisson que j’ai revu dimanche. », a-t-il commenté.
Enfin, des hommes-grenouilles doivent plonger aujourd’hui pour essayer de repérer le poisson.
(La Tribune, 25 juin 1963).
