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L’acharnement contre Groulx

L’acharnement contre Groulx

L’acharnement contre Groulx

On ne peut aujourd’hui que s’étonner de l’acharnement de certains milieux à dépeindre feu le chanoine Lionel Groulx, historien et théoricien du nationalisme, comme un abominable «raciste». Même si l’accusation était fondée, il serait temps de tourner la page, le chanoine Groulx étant décédé il y a plus de 25 ans (en 1967).

La démesure dans le réquisitoire choque. À entendre les détracteurs du disparu, Groulx est à classer parmi les criminels de guerre nazis.  Les camps de la mort, la génocide, l’holocauste, c’est lui… Quel délire!…

… Groulx était-il antisémite? L’était-il par conviction religieuse ou du fait de sa doctrine sociale et politique d’homme de droite?

Lionel Groulx était prêtre. Spirituellement, les catholiques de l’époque étaient antisémites. Pas seulement ici. Il n’y a pas un enfant de chœur qui n’a entendu, durant la Semaine Sainte, son curé parler du juif « perfide », assassin de Jésus. Cette expression a été effacé des textes liturgiques depuis.

Mais il ne faut pas confondre les idées et l’action. La pensée de Lionel Groulx eut une influence limitée sur la jeunesse des années 40. Il ne faut pas oublier que l’Action catholique s’implantait chez la jeunesse au même moment. Or, ces mouvements étaient mondialistes, universalistes, internationalistes dans leur inspiration, voire antinationalistes et presque antinationaux.

Groulx était un prêtre-soldat, dans la tradition des prêtres de la Nouvelle-France. Raciste? Certainement ethnocentriste, c’est-à-dire qu’il avait tendance à privilégier son peuple et à en faire le seul modèle de référence.

(Extrait d’un éditorial de Gui Cormier, publié le 20 janvier 1992 dans La Presse).

lionel groulx

Lionel Groulx. Source de la photographie : Fondation Lionel-Groulx

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