Le monde des finances au Canada et eu Québec en 1960

Monde des finances au Canada et au Québec en février 1960

Pas d’exposé budgétaire avant la fin du mois

Ottawa, 23 février 1960. Le ministre des Finances  du Canada, M. Donald Fleming, a refusé hier d’indiquer à quelle date il entend présenter son exposé budgétaire au Parlement.

Interrogé à ce sujet par M. William Benidickson, critique financier de l’opposition libérale, M. Fleming s’est contenté de dire : « Certes pas au cours du mois. »

Le ministre avait déclaré il y a quelque temps qu’il accepterait des suggestions à ce sujet jusqu’au 29 février 1960, ce qui revient à dire que sa déclaration d’hier n’apporte rien de nouveau.

En règle générale, l’exposé budgétaire est présenté à la fin de mars ou au début d’avril.

Revue des marchés mobiliers

Montréal. La séance a été tenue hier à la Bourse de Montréal et a la Bourse Canadienne, les transactions y ayant été relativement peu nombreuses et les fluctuations minimes. Voici quelles étaient les moyennes à la fermeture : banques, 54.21, recul de 0, 02; services publics, 137.2. recul de 06; valeurs industrielles, 292,5, recul de 1.3; papeteries, 420,5 hausse de 0.9 et valeurs aurifères, 79 41, hausse de 0.20. Les cinq mines les plus actives ont été Haitian, New Vinray et Fab, dont la cote est restée stationnaire, et Vanguard et South Dufault, dont la cote a baissé. Le nombre de valeurs négociées a été de 182, dont 40 ont avance, 53 ont fléchi et 89 sont restées stationnaires. Le virement industriel a été de 44.600 actions et le virement minier et pétrolier, de 246 000 actions.

Tendance générale à la baisse

Toronto. Seul le compartiment des valeurs industrielles a résisté hier à la tendance générale a baisse au cours de la séance la plus terne depuis trois mois. L’indice des valeurs industrielles a réalisé des gains fractionnaires. Les pétroles sont tombés à leur bas niveau de l’année. Les métaux communs et les mines d’or ont également rétrogradé. Le virement a été de 1.466.000 actions au regard de 2.174,000, vendredi. Il s’agit du plus faible volume d’affaires enregistré depuis le 26 novembre, alors que 1.258.000 actions avaient changé de mains. Voici ou en sont les indices : valeurs industrielles. 500.79. un gain de 1.14: mines d’or 87 85. un recul de .50. métaux communs, 162.83, une baisse de .70 et pétrole de l’Ouest, 97,83, une perte de .88.

Montréal. Le marché des a été calme hier et il y eut. peu de changement dans les prix. La nouvelle émission fédérale à 5 pour cent a baisse de 10 cents au début de la séance, mais cette perte a été réduite de moitié par la suite. Les émissions du Canadien National manifestaient également. une tendance à la baisse, ayant marqué un recul d’environ 10 cents. Les fonds d’Etat canadiens à longue échéance et lé; obligations ries provinces étaient enclins à fléchir sur un marché calme. Les émissions industrielles n’ont montré aucun changement majeur. La nouvelle émission de la General Motors Acceptance Corporation a fait l’objet d’échanges intermittents; incidemment, les plus longues échéances ont monté de 1/4 à 1/2 point au-dessus du prix d’émission. La cité de Trois-Rivières a demandé des soumissions pour une émission de $2,805.000 d’obligations, en série, 20 ans. Les soumissions seront reçues jusqu’au 7 mars.

Nomination à Westinghouse

La Compagnie Canadian Westinghouse annonce la nomination de M. W. A. Atkinson au poste de directeur des ventes pour la région de l’Est dans son organisation nationale de vente aux marchands. Il est chargé de coordonner l’ensemble vente – entretien des produits Westinghouse; appareils ménagers, récepteur de télévision et de radio et appareils haute fidélité, aux marchands de la province de Québec, de la vallée de l’Outaouais, des provinces maritimes et de Terre-Neuve.

Optimisme du président de la Banque Toronto – Dominion

Windsor, Ontario. Le président de la Banque Toronto – Dominion, M. A. C. Ashforth, a prédit hier soir, à Windsor, qu’une expansion modérée se manifestera au Canada en 1960.

Il a également défendu la politique de restrictions monétaires du gouvernement canadien comme une mesure préventive visant surtout à empêcher une transformation trop brutale de l’économie canadienne.

Il paraît au dîner annuel de l’Association des scouts de Windsor.

« Selon des indices sérieux, a-t-il dit, nous sommes peut-être près du plein emploi total, bien qu’à mon avis dans l’avenir, on ait à enregistrer une moyenne annuelle de chômeurs plus élevé que dans le passé. »

Dans sa défense des restrictions monétaires, il a dit que des périodes d’expansion semblables à celles de 1955 et 1956 si elles atteignaient un sommet trop élevé, seraient incontestablement suivies de très près par une sérieuse récession économique. Si nous voulons éliminer la déflation, a-t-il poursuivi, il nous faut alors contrôler l’inflation.

« Vu que notre économie grandit de jour en jour et que les approvisionnements d’argent demeurent stationnaires, a-t-il ajouté, il se pourrait fort bien que la situation actuelle des restrictions monétaires devienne plus sévère à mesure que l’année avancera. Cela signifiera que les taux d’intérêt demeureront élevés. »

M. Ashforth a cependant averti les Canadiens de ne pas trop s’imaginer que la politique monétaire actuelle était le meilleur moyen de prévenir l’inflation. Il a dit, à ce sujet, qu’une taxation prudente et une politique de dépenses suivies de près par le gouvernement canadien jouaient aussi un grand rôle dans la lutte contre l’inflation.

Pour obtenir le contrôle de notre économie

Saint-Césaire, Québec. M. Paul – O. Trépanier, architecte président de la Chambre de Commerce de Granby, a déclaré que les Canadiens-français doivent canaliser leurs dépenses vers tes entreprises canadiennes – françaises s’ils veulent réussir à contrôler l’économie de la province de Québec.

M. Trépanier a affirmé devant 1a Chambre de Commerce de Saint-Césaire que les Canadiens-français ont un pouvoir d’achat de $4.500,000,000 mais qu’ils utilisent leur argent sans réflexion dans des magasins gérés par des hommes d’affaires d’une autre langue.

Il a déclaré que les Anglo-Canadiens et les Canadiens d’origine juive appuient les marchands de leur propre langue, et que les Canadiens-français devraient faire de même.

L’achat chez-nous est le principal levier de notre émancipation économique, a-t-il ajouté.

M. Trépanier a également dit qu’un plus grand nombre de maisons d’affaires devraient avoir un nom français et que les Canadiens français devraient apprendre à corriger leur diction et à enrichir leur vocabulaire.

Plus forte production industrielle

Ottawa. Le Bureau fédéral de la statistique a rapporté hier que l’indice de la production industrielle du Canada a avancé de 2.1 pour cent en décembre, comparativement au mois de novembre 1959.

L’indice du mois de décembre ayant comme base de 100 les statistiques de 1949, a atteint 169, soit le deuxième sommet en importance enregistré l’an dernier. En novembre, l’indice était de 165.5 et en octobre, 170.4.

Pour l’année entière, l’indice de la production industrielle a augmenté de huit pour cent. Les produits manufacturés ont avancé de sept pour cent, les produits miniers de 10 pour cent et les services d’électricité et de gaz, se sont accrus de 14 pour cent.

En décembre, le volume de la production manufacturière a été supérieur de 2. pour cent à celui du novembre. On a enregistré un déclin de 1.4 pour cent dans la production de marchandises non périssables. La production minière a augmenté de 3.1 pour cent tandis que les services de l’électricité et du gaz ont été à peu près inchangés.

Ventes de lin au Royaume-Uni

Winnipeg. Les prix du lin étaient fermes hier à l’issue d’une séance passablement animée à la Bourse des grains de Winnipeg. L’activité à l’égard des autres compartiments a été négligeable et les prix ont évolué sans orientation précise.

On signale la vente au Royaume-Uni de 150,000 boisseaux de lin. L’avoine et l’orge ont suscité un intérêt purement domestique

Congé aux États-Unis

Les marchés financiers et commerciaux à travers les États-Unis étaient fermés hier à l’occasion de la fête de George Washington. La Bourse de New York et la Bourse américaine, le marché des grains de Chicago et les institutions bancaires étaient donc inactifs.

Gatineau Power réalise moins de bénéfices

Hull. — La Gatineau Power Company a rapporté un revenu d’exploitation et d’autres revenus se chiffrant à $18,443,718 pour l’année close le 31 décembre 1959 en regard de $19,196.216 pour l’année 1958.

La solde à être ajouté au surplus fut $4,089,773 pour l’année 1959 alors que le chiffre correspondant pour 1958 fut $5,040.194. Le revenu net par action ordinaire s’établit à $1.98 au lieu de $2.55 en 1958.

Malgré une augmentation dans les revenus résultant d’un accroissement dans la demande pour les services et les usages de l’électricité, le revenu total fut inferieur à celui réalisé durant l’année 1958 parce que les conditions hydrométriques die la Rivière Gatineau furent beaucoup moins favorables que de coutume durant les second et troisième trimestres, et comme résultat il y eut seulement un petit moment d’énergie de surplus disponible pour la vente, et aussi parce que les propriétés de la compagnie au Nouveau-Brunswick ont été expropriées le 1er mai 1959 mettant fin à cette source de revenu. En vertu de certaines dispositions de la loi intitulée « Electric Power- Act » un intérêt au taux de 5 p. 100 l’an sera payable à partir du 1er mai 1959 sur le montant de la compensation qui reviendra à la Compagnie. Aucune part de cet intérêt n’a été incluse dans le revenu.

Bilan favorable d’Impérial Tobacco

Le bénéfice net consolidé die la compagnie Imperial Tobacco of Canada s’est élevé à $11.111.375 ou $1.10 l’action en 1959; c’est ce qui ressort du rapport préliminaire adressé aux actionnaires. En 1958. il avait été de $10.665,282 ou $1.05 l’action.

Après déduction de $500.000 poulie remboursement d’obligations, de $500.000 pour la réserve générale et d’une provision pour les dividendes, un montant de $3,101.966 s’est ajouté au surplus indivis contre $2.655.873 en 1958.

L’assemblée annuelle aura lieu le 6 avril prochain.

Dominion Tar a terminé une bonne année

Le bénéfice net de la compagnie Dominion Tar & Chemical et des filiales, y compris Howard Smith Paper Mills a brisé tous les records en 1959. Il s’est chiffré à $11,230.918; ou $1.61 l’action en comparaison de $7,394, 497 ou $1.40, l’action l’année précédente. Le nombre d’actions ordinaires émises est passé de 5,000,000 à 6,782,332.

Les ventes ont totalisé $219,223,198 contre $181,376,518 en 1958; les matériaux de construction ont compté pour 35 pour cent du total, les produits chimiques pour 24 pour cent, les pâtes et papiers pour 41 pour cent au regard de 27 pour cent, 23 pour cent et 50 pour cent respectivement.

Le fonds de roulement, qui était de $53,683,000 à la fin de 1958, a baissé à #38,861,500 par suite de l’acquisition de valeurs actives et de la construction de nouveaux moyens de production.

Molybdenite Corp. et ses activités

Molybdenite Corporation of Canada Limited vient de tenir son assemblée annuelle. Au dire du colonel Paul Ranger, président, les profits d’exploitation, au cours du premier trimestre du précédent exercice financier, furent de $37,369.

Au cours des 9 mois terminés le 30 septembre 1959 (période qui couvrait le dernier rapport annuel), le profit net encaissé par l’entreprise avait été de $41,451.

Au dire de M. Ranger, tout porterait à croire que le profit net au cours de l’exercice qui se terminera le 30 septembre 1960, sera beaucoup plus considérable que durant la période fiscale précédente de 9 mois.

M. Ranger ajouta que la compagnie disposait d’un marché pour ses produits et elle a même conclu une entente pour la vente de molybdène.

Prises de poisson moins nombreuses

Les capture de poisson en décembre 1959 se chiffrent à 28,400 livres d’une valeur aux pêcheurs de $2,901. C’est une diminution de 59,2 pour cent dans les prises et 54,5 pour cent dans la valeur, si l’on compare à décembre 1958. Le rendement de l’éperlan est inférieur à celui de décembre 1958.

Le total des prises de l’année est de 45 pour cent inférieur à celui de l’an dernier et la valeur augmente de 8.2 pour cent.

Ces chiffres sont tirés du dernier rapport de la Division des Pêcheries du Bureau des Statistiques de Québec.

Meilleurs profits de la B.-Al. Oil

Toronto. Les bénéfices consolidés de British American Oil Company sont de $25,602,000 ou $1,25 l’action pour 1959 au regrd de $20,518,000 ou $1 l’action l’année précédente. Le président, M. D. D. Loughney, signale qu’une grande amélioration s’est produite dans toutes les opérations canadienne; la production a rapporté davantage, les ventes des produits raffinés ont augmenté et les intérêts sur les placements à cour terme ont accru les revenus.

Léger recul du dollar américaine

Montréal. Le dollar américain était hier à un escompte de 15-16 pour cent en devise canadienne, soit une baisse de ½ de cent à la fermeture du marché.

Le livre sterling a baissé de ½ de cent à $2.66.

Le dollar américain : offert 5$5,1; demandé $5,3.

Les bovins en bonne demande

Montréal. Les vaches et les génisses ont été en demande, hier, sur les deux marchés à bestiaux de la métropole.

Les arrivages se sont chiffrés à 460 bovins, 82 vieux, 18 porcs et 11 agneaux et moutons.

Les bonnes vaches ont rapporté $16-16,75, les moyennes $14,50-15,75, les communes $12,50-14,50, les sujets pour la mise en conserve $11,25-12,50.

Les génisses moyennes ont obtenu $17,50-18,50. Les communes $17,50, pour la mise en conserve $11,25-12,50.

Quelques bons veaux ont obtenu $31-32, les communs et moyens $18-30 et les veaux d’herbe $14-15,50.

Aucun prix pour les porcs et les truies sur les deux marchés.

Quelques agneaux ont rapporté $18 les 100 livres, tandis que les moutons se sont vendus $6-11 selon la qualité.

L’indice des mines

Londres. L’ordre des mines d’or de l’Afrique du Sus a avancé hier, de 3 point à #1,5 à la Bourse de Londres.

Des prêts à court terme pour l’achat de bétail et d’instruments aratoires

Le gouvernement de Québec aurait décidé d’accorder des prêts à court terme pour l’achat du bétail et des instruments de ferme. C’est du moins ce que l’on disait ce matin dans les cercles de la Législature en voyant à l’ordre du jour un avis.de motion relatif à deux lois inscrites par le ministre de l’Agriculture, l’hon. Laurent Barré. La première est intitulée: «Loi pour aider à l’organisation et à l’amélioration des fermes» et la seconde, qui semble être le complément de la première, est intitulée : « Loi modifiant le code civil relativement au nantissement agricole ». Ces deux Ibis seront expliquées demain par l’hon. Laurent Barré.

L’AGEL a décidé de retarder son projet d’assurance

Comme il se peut que le Québec ait bientôt son propre plan d’assurance – hospitalisation, l’Association des Étudiants de Laval a décidé d’écarter son projet d’une nouvelle assurance – maladie – accident à l’Université. La question a été abordée pour la première fois à la réunion de janvier du Grand conseil étudiant puis de nouveau à celle de février. C’est alors que l’exécutif informa l’assemblée de en raison des derniers démarches auprès du Service de santé de Université Laval.

L’AGEI, voudrait maintenant, en raison des derniers développements sur le plan provincial, que l’assurance actuellement en vigueur porte de $80 à $150 le maximum de frais payables. On considère qu’au taux présent de l’hospitalisation et des traitements, cette somme de $150 est rapidement atteinte. Les entretiens avant le Service de santé se poursuivent.

Pour en apprendre plus :

Ordre des comptables
« La vie est comme un livre de comptable : sur la partie droite, les banquiers écrivent les gains, sur la gauche les écrivains écrivent les pertes. » (Luis Sepulveda, écrivain chilien). Illustration : © Megan Jorgensen.

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