Le génie du mal Alexandre-Serge Stavisky n’est plus
8 janvier 1934 : Se suicide Alexandre-Serge Stavisky, surnommé le génie du mal. Biographie d’Alexandre-Serge Stavisky, célèbre escroc. Alexandre-Serge Stavisky, l’un des plus célèbres escrocs français, est né en Ukraine, près de Kiev le 20 novembre 1886, alors il n’était pas comme nombre de ses associés, un produit de la pègre française. Au contraire, il pénétra dans cette pègre en possession d’un héritage de respectabilité et attira le monde de la pègre dans ses organisations. Son père, un respectable dentiste, s’établit à Paris en 1900.
À l’école, Serge rencontra des jeunes garçons dont les noms devaient figurer plus tard dans les annales françaises comme journalistes, avocats, artistes et hommes d’État. Il se faisait rapidement des amis. Bel homme, avec des yeux bleus profonds et toujours élégamment vêtu, il avait cette personnalité qui attire l’amitié chez les hommes et l’adoration chez les femmes. Il est naturalisé français en 1910. Force est d’admettre qu’il était né génie du mal.
Du jour où comme élève au lycée il se fit bookmaker auprès des ses compagnons de classe jusqu’à la nuit du 8 janvier 1934 où il se tira une balle dans la tête, sa vie ne fut qu’une longue suite d’affaires dangereuses exécutées avec des personnages louches.
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Sa carrière ne fut qu’une succession de parties de cartes, d’intrigues, de contrefaçons, de traite des blanches, de tromperies. Ses associés étaient des apaches, des meurtriers, des voleurs, de joueurs de cartes et des politiciens.
Au cours des 30 années de sa vie active, il semblait étrangement immunisé contre toute punition, intouchable, pour ainsi dire. Il devient un escroc professionnel et il s’implique dans plusieurs affaires de vol. Arrêté à Marly-le-Roi, Stavisky écope de dix-huit mois de prison de la Santé, à Paris, en 1926. Son nom reste associé à l’Affaire Stavisky ou l’affaire des bons de Bayonne où il réussit à détourner plus de 200 millions de francs au détriment du Crédit municipal de Bayonne avec la complicité du député-maire de la ville, Joseph Garat.
En 1933, la police découvre l’arnaque et Stavisky prend la fuite. La police le traque jusqu’à son chalet près de Chamonix. Le 8 janvier 1934, il se suicide. Les journaux médiatisent l’événement. Le gouvernement de Camille Chautemps est largement critiqué et tout cela donne lieu à une crise politique.
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