Aux Jeux de Nagano

Aux Jeux de Nagano! Un grand vœu de paix…

Et si les enfants gouvernaient le monde? C’est sur ce thème ensorcelant que les XVIIIe Jeux olympiques d’histoire ont commencé, le matin du 7 février 1998, à Nagano. «Laissez porter vos voix, prononcez ce vœu dans vos cœurs, plus de lutte, plus de haine», a chanté avec une douceur inouïe Ryoko Noriyama, une des artistes les plus populaires du Japon. Elle était accompagnée par un chœur de 150 bambins, les enfants des neiges.

Du coup, le ton était donné. La cérémonie d’ouverture s’est poursuivie dans une ambiance chaude, pleine d’intensité intérieure, à l’image du shintoïsme et du bouddhisme, les deux religions du pays.

Plus tôt, l’empereur Akihito et l’impératrice Michiko avaient pris place dans la loge d’honneur du Stade olympique, saluant avec délicatesse les 50 000 personnes présentes dans l’enceinte et les centaines de millions de téléspectateurs à travers le monde. De tous les chefs d’État au monde, peu sont enveloppés d’une aussi étonnante couche de mystère. Même si ses pouvoirs politiques sont inexistants, l’Empereur représente l’essence de la nation japonaise. Pour des milliers de ses sujets, le simple fait d’apercevoir son visage à l’écran représente un événement unique.

Pour cette journée fabuleuse de l’histoire contemporaine de l’archipel nippon, le ciel était d’un bleu magnifique et l’ai sentait bon le printemps. Dès les premiers lueurs du jour, les citoyens de Nagano se sont massés le long des rues, un petit drapeau du pays à la main, pour participer à la fête en saluant les visiteurs.

Guidée par Jean-Luc Brassard, la délégation du Canada a été la 14e à pénétrer dans le Stade. Endossant des anoraks blanc et rouge, athlètes et accompagnateurs ont salué avec générosité les spectateurs.

(La Presse, texte publié le 7 février 1998)

Jardin japonais de Montréal
Jardin japonais de Montréal. Photo – GrandQuebec.com.

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