Les Indiens rejettent le concept d’intégrité territoriale du Québec
Convaincus que leurs droits et leur avenir son menacés par l’accession d’un parti souverainiste au pouvoir. Les nations autochtones au Québec rejettent alors le concept d’intégrité territoriale du Québec. Elles soutiennent donc que toute modification du cadre constitutionnel exigera leur consentement.
C’est au terme d’une réunion de trois jours, tenue au nord de Québec, que l’Assemblée des premières nations du Québec et du Labrador (APN-QL) a fait connaître sa position.
Les relations entre les Amérindiens et le gouvernement Parizeau s’annoncent donc tendues. La semaine dernière, David Cliche, l’adjoint du premier ministre sur les questions autochtones, affirmait qu’aucune discussion n’était possible sur l’intégrité territoriale du Québec. Il ajoutait que les frontières actuelles de la province seraient celles d’un éventuel pays souverain.
La déclaration commune des nations amérindiennes contient dix points qui font à peine une page. Mais elle est très explicite.
En plus de deux éléments mentionnés plus haut, elle annonce que les premières nations « résisteront à toute tentative de tout gouvernement » de leur refuser leurs droits. On y lit aussi que les peuples indigènes (Nations Autochtones au Québec) détermineront eux seuls l’avenir de leurs enfants à partir de « principes d’égalité et de coexistence pacifique ».
(Cela arrivait le 14 octobre 1994).
