Conflagration à Rouyn, mais le vent évite un plus grand désastre
Rouyn – Les marchands et propriétaires évaluent leurs pertes à $2, 000, 000 dans l’incendie qui a dévasté, ce matin (17 mars 1949), le quartier commercial de Rouyn-Noranda, ce centre minier du nord-ouest du Québec, rasant neuf établissements commerciaux et délogeant plus de 100 personnes de leurs maisons.
Le plus spectaculaire incendie depuis celui de l’hôtel Albert à l’automne de 1938 s’est déclaré vers 4 heures la nuit dernière et a rasé cinq édifices du centre commercial de la ville de Rouyn. Heureusement, cette fois, il ne semble pas y avoir de pertes de vie ni de blessés.
Le feu paraît s’être déclaré soit dans la cave, soit au premier plancher de l’édifice Dubois. Vers 4 heures 15, il se produisit une explosion formidable, peut-être celle d’une fournaise, qui ébranla les édifices avoisinants et que l’on ressentit en face, à l’hôtel National et dans l’édifice Simpson.
Conflagration à Rouyn : Le vent, du bon côté
En quelques minutes, presque tout l’édifice Dubois était en flammes. Alors il était visible que tout ce qui restait à faire aux pompiers, s’était d’essayer de protéger les autres édifices. Ceux de Rouyn, sous la direction du chef Sabin Thibault, et ceux de la ville voisine (Noranda), sous la direction du chef Ted Desrosiers, firent pendant plusieurs heures un travail vraiment héroïque. Ils ont exposé même leur vie à différentes reprises pour essayer de maîtriser les flammes avec les puissants jets des deux pompes à incendie.
Leur travail était rendu difficile par le température assez froide. D’ailleurs un vent soufflait en direction du lac. Cela avait son avantage. En effet, le vent eût-il été en sens contraire, il aurait peut-être été impossible d’empêcher les flammes de se communiquer de l’autre côté de la rue Principale.
(17 mars 1949).
