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Immigrants illégaux : Ottawa fait le ménage

Immigrants illégaux : Ottawa fait le ménage

Les immigrants illégaux et les passeurs risqueront la prison à perpétuité

Le gouvernement Chrétien a dévoilé hier un projet de loi sur l’immigration qui vise autant à punir sévèrement les passeurs d’immigrants illégaux et ceux qui abusent du système qu’à rassurer la droite canadienne.

Disant vouloir envoyer un message aux passeurs et aux tribunaux du Canada, la ministre de l’Immigration et de la Citoyenneté, Elinor Caplan, a annoncé que ceux qui font entrer illégalement des immigrants au Canada risqueront une amende d’un million et une peine de prison à perpétuité.

« C’est en fermant la porte aux fraudeurs que nous pourrons continuer à accueillir les vrais réfugiés ainsi que les immigrants dont notre pays a besoin (…) », a lancé Elinor Caplan.

L’arrivée à Vancouver, l’été dernier, de vieux rafiots rouillés transportant des centaines d’immigrants chinois n’est pas étrangère au durcissement de ton du gouvernement libéral.

Encouragé par les réformistes (maintenant membres de l’Alliance canadienne), un mouvement en faveur d’un tel durcissement s’est élevé dans l’Ouest au cours des derniers mois. La ministre Caplan a de toute évidence entendu les critiques et tente maintenant de rassurer les Canadiens en adoptant des mesures préconisées par la droite.

« Les réseaux criminels sont à l’affût et nous devons toujours prendre au sérieux les menaces pour la santé et la sécurité du public, a indiqué la ministre. Nous avons une des lois les plus dures au monde, cela envoie un message. »

De l’aveu même de certains membres du ministère de Mme Caplan, le phénomène de l’immigration clandestine au Canada n’a toutefois rien d’alarmant. « On fait toute une histoire avec les 650 Chinois arrivés en bateau à Vancouver, indique un fonctionnaire, mais dans le fond, ce n’est pas si pire. »

Le projet de loi déposé hier aux Communes par Mme Caplan prévoit en outre toute une série de mesures rendant l’entrée au Canada plus difficile:

  • Immigration Canada pourra garder en détention les immigrants clandestins qui arrivent via un réseau de passeurs, de même que ceux qui représentent un risque pour la société et les criminels de guerre;
  • Ottawa augmentera ses ressources à l’étranger afin de stopper à leur point de départ les flots d’immigrants illégaux ou de faux réfugiés. L’an dernier, les 25 agents d’Immigration Canada à l’étranger ont intercepté 6200 personnes avant leur départ vers le Canada. Ottawa veut accroître ce nombre de façon importante;
  • Il faudra dorénavant 72 heures (au lieu de trois mois) pour déférer une demande de statut de réfugié à la Commission qui devra rendre sa décision dans un délai de six à neuf mois;
  • Immigration Canada contrôlera dès l’entrée au pays les antécédents judiciaires du demandeur au lieu d’attendre que celui-ci ait obtenu son statut de réfugié comme c’est le cas actuellement;
  • Seront automatiquement rejetées les demandes des grands criminels (condamnés à une peine de deux ans et plus), des représentants de gouvernements contre lesquels le Canada a pris des sanctions et celles des personnes qui présentent de fausses déclarations pour entrer au Canada. Les criminels n’auront plus droit d’appel devant la Section d’arbitrage de l’immigration;
  • Les revendicateurs du statut de réfugié qui commettent un crime ici verront leur demande suspendue jusqu’à ce que le tribunal rende son jugement;
  • Les revendicateurs du statut de réfugié devront attendre un an et non plus 90 jours avant de déposer une nouvelle demande au Canada.

Outre les mesures touchants les réfugiés, Ottawa resserre aussi le programme de parrainage pour les immigrants. Ainsi, les prestataires de l’aide sociale ne pourront plus parrainer un immigrant, à moins de permis spécial de la ministre.

Même chose pour les personnes qui sont en défaut de paiement de pension alimentaire et celles reconnues coupables d’actes de violence familiale.

Elinor Caplan se défend bien de tenter de marquer des points dans la droite avec des mesures plus dures, affirmant que le Canada restera un pays ouvert aux vrais immigrants.

Mais les fraudeurs et les criminels, insiste-t-elle, ne seront plus les bienvenus au Canada.

« Il y a des gens qui militent pour que l’on donne plus de droits et des appels aux criminels. Je dis NON, tranche la ministre. Ceux qui ont réussi à se rendre jusqu’ici devront repartir au plus tôt. »

Texte paru dans le journal La Presse, le 7 avril 2000.

Vieux-port de Montréal. Photo de GrandQuebec.com.
Vieux-port de Montréal. Photo de GrandQuebec.com.

Ottawa paie des bourses d’études à des étudiants venus de partout

Ottawa. Le visage d’Ottawa devient de plus en plus cosmopolite. La capitale fédérale s’internationalise, non seulement en politique et dans la diplomatie, mais sur le plan scientifique aussi.

Car il y a près d’une centaine de savants de 33 universités étrangères en train de poursuivre ici des recherches hautement spécialisées. Ainsi, ce n’est nullement par hasard que l’on voit sortir et entrer chaque jour de l’édifice central du Conseil des recherches nationales, rue Sussex, des gens des nationalités les plus diverses, depuis des Indiens jusqu’à des Suisses, en passant par les Belges, les Anglais, tes Polonais, les Tchécoslovaques, les Roumains, les Italiens et les Américains. Car, malgré que la chose ne soit pas connue du grand public, le Canada a institué, depuis 1948, un système de bourses scientifiques, qui permettent aux jeunes savants de toutes les parties du monde de venir se perfectionner à Ottawa.

Sous la direction de maîtres aussi renommés que le Dr. Léo Marion et le Dr Gerhard Hersberg, des diplômés d’universités aussi célèbres que celles de la Sorbonne, Louvain, Oxford, Rome. Princeton, Calcutta et Amsterdam sont mis au courant des plus récentes découvertes de la science canadienne, et cela, dans les domaines les plus secrets, depuis celui de la physique nucléaires jusqu’aux rayons cosmiques et à la spectroscopie.

Venus de pays de presque tous les continents, ces étranger, répartis par groupes, suivant leur spécialité scientifique, travailleront pour un an ou deux dans les laboratoires fédéraux. Les experts canadiens trouvaient étranger, au début, de coudoyer des physiciens et les mathématiciens coiffés de turbans ou vêtus de longues robres orientales. Mais, en l’espace de cinq ans, ils ont pu se familiariser en outre avec les idiomes multiples de ces jeunes savants, depuis le Bengali, parlé par des Indiens. jusqu’au cantonais, psalmodié par les Chinois. On trouve même, aux recherches nationales, des diplômés qui, après avoir obtenu leurs parchemins d’université situées derrière le « rideau de fer », ont émigré dans des capitales aussi démocratiques que Paris et Londres.

Le correspondent du Petit Journal qui, ait lieu d’être polyglotte, se borne au bilinguisme normal à tous les Canadiens, à été confronté ver un véritable casse-tête linguistique quand on lui présenta des savants portant des nome aussi hérissée de syllabes et de consonnes inattendues que ceux de MM. R Cvetanovic, de Belgrade et E. Corinaldesi, de Rome (en Italie). Mais la palme fut enlevée de haute main par M. B.-R. Chinsayanandem, natif de Tiruppattur, dans ta province de Madras, dans l’Inde.

Études à Ottawa
Études à Ottawa. Photo de Megan Jorgensen.

1 commentaire

  1. Nicole dit :

    Je suis arrivée au Canada avec le statut « immigrant reçu », j’ai commencé à travailler assez vite malgré la crise du 1993. Pour parrainer un membre de ma famille, il fallait gagner 35 000$ par année – exigence que j’ai pu remplir. Cependant, tout en suivant les règles, j’ai eu toutes les misères du monde pour faire venir cette personne au pays. Dès que j’ai demandé le parrainage, le Ministère du Revenu du Québec m’obligeât de payer l’impôt pour lui, sans prendre en considération que ladite personne se trouvait toujours dans son pays d’origine.

    Malgré les documents et procédures conformes à la loi, les autorités ont mis TROIS ans pour donner son accord. Et c’était l’adolescence de ma fille à qui je ne pouvais pas accorder de l’attention en ayant deux emplois! C’était une des pires périodes de ma vie. Pourtant, je n’étais point criminelle.

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