
Horticulture et nationalisme
Voici une vision fort curieuse, présentée par La Presse, le 29 novembre 1990, des rapports directs entre l’horticulture et le nationalisme québécois :
La passion qu’éprouvent les Québécois pour les plantes et les jardins, depuis quelques années, est directement liée à une certaine forme de nationalisme et à une recherche constante des racines (sic!).
Telle est l’opinion du responsable du secteur horticole à la Corporation de développement économique de Laval – CODEL – M. François Roch. Selon lui, «le vieux fond paysan des Québécois s’est réveillé en même temps que se réveillait le nationalisme et la recherche d’une identité».
«Les Québécois ont retrouvé les valeurs ancestrales du sol. Ils s’affirment en s’entourant de beauté, notamment des fleurs et des végétaux. Celui qui plante un arbre pose un geste d’avenir. Il marque sa volonté de prendre souche ».
M. Roch attribue également une grande part des succès actuels de l’horticulture au concours annuel des villes et villages fleuris du Québec, lancé au début des années 1980 par le ministre de l’Agriculture de l’époque, M. Jean Garon.
«Grâce à ce concours, des milliers de Québécois ont redécouvert le plaisir de jardiner et d’embellir leur propriété, contribuant du même coup à l’amélioration de leur environnement».
M. Roch croit que « le meilleur est encore à venir». Il soutient que l’horticulture québécoise est non seulement florissante, mais qu’elle est appelée à connaître, au cours des prochaines années, une vitalité qui fera l’envie de plusieurs pays.
Il note enfin que chaque été, de plus en plus de Québécois prennent leurs vacances chez eux, ou au chalet, préférant jardiner plutôt que d’aller aux États-Unis ou ailleurs. « L’industrie horticole et l’environnement ne s’en portent que mieux », conclut-il.
(Texte publié le 29 novembre 1990).

Horticulture. Photo : Megan Jorgensen
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