Madame Sérant : « On n’est pas une héroïne quand on n’a pas peur »
Trente-huit ans plus tard, Madame Jeanne Sérant, maintenant âgée de 75 ans, retrouve à Montréal ces réfugiés canadiens, plus particulièrement les rescapés du crash aérien du 12 juin 1944. Il survenu pendant une expédition nocturne. Il fit une seule victime parmi les sept membres de l’équipage du bombardier Lancaster de la RCAF, baptisé A for Able.
De ces rescapés furent faits prisonniers et libérés à la fin de la guerre. Le capitaine de l’avion, Arthur de Breyne, un Canadien belge d’origine fut, avec un autre copain, recueilli par des paysans de la région. Jim Kelly, de Montréal et Bob Bodie, de Vancouver se retrouvèrent chez Madame Sérant. Ils se cachaient entre le grenier et un placard. Du printemps 1944 jusqu’en septembre de la même année dans sa demeure de Senlis, non loin de Paris.
« Je n’ai jamais fait partie véritablement de la Résistance, raconte Madame Sérant. Mais mon mari en était. Il était mort en essayant de s’enfuir d’une prison. Lorsque j’ai appris par Odette, une jeune institutrice, membre de la Résistance, qu’on cherchait un abri pour deux aviateurs, mon cœur de mère n’a pas pu résister. Je les ai recueillis.
Madame Jeanne Sérant et sa fille Nicole sont arrivées à Montréal pour retrouver les rescapés du crash.
(C’est arrivé le 27 mai 1982).