Gilles Grégoire, un exemple ?
« Si je peux servir d’exemple aux ex-détenus, leur montrer qu’on peut redevenir ce qu’on était sans être obligé de récidiver, si je peux leur montrer qu’ils peuvent passer au travers de cette difficulté en y passant moi-même, j’aurai réussi quelque chose », lance comme un cri de cœur Gilles Grégoire, le député de Frontenac qui a commencé à occuper son bureau du Parlement.
Et d’ajouter celui qui a purgé une peine de neuf mois, après avoir été trouvé coupable d’avoir incité sept jeunes filles d’âge mineur à commettre des actes d’immoralité sexuelles, « l’un des principaux facteurs de récidive, c’est l’accueil que la société fait aux anciens détenus ».
M. Grégoire souligne qu’il y a 40 000 ex-détenus au Québec. « Cela représente plus d’électeurs qu’un comté normal. C’est pourquoi si cela peut servir d’exemple, même si cela suppose beaucoup de courage… »
(C’est arrivé le 25 mai 1984).
Note explicative sur Gilles Grégoire :
Gilles Grégoire (6 mai 1926 – 22 novembre 2006), était un homme politique québécois. Après avoir été député créditiste à la Chambre des communes de 1963 à 1966, il se concentre sur la scène provinciale et devient le président du Ralliement national et co-fondateur du Parti québécois. On l’a élu député du Parti québécois de la circonscription de Frontenac en 1976. Par la suite on l’a réélu en 1981 sous la bannière du PQ, mais il décide de siéger comme député indépendant à partir du 20 juin 1983.
En 1983, la Justice le condamne à deux ans moins un jour de prison pour avoir eu des relations sexuelles avec des jeunes filles d’âge mineur. M. Grégoire a purgé quelques mois à la prison provinciale d’Orsainville.
Voir aussi :
- Ligne du temps 1984
- Regroupement des indépendantistes (fusion du RN et MSA)